Louisa Hanoune s'est montrée, plutôt, sereine, à la suite de l'annonce des résultats de la présidentielle, lors d'une conférence de presse animée au Centre international de presse (CIP) à Alger.

Satisfaite de ces résultats, car les objectifs que s'est fixé son parti (PT) ont été atteints. Le bon déroulement des élections dans les bureaux de vote, le choix des électeurs pour le président sortant Abdelaziz Bouteflika sont, selon elle, les meilleurs gages et la réponse adéquate à ceux qui ont voulu faire de cette élection, une occasion pour mettre le pays dans état chaotique. Selon elle, les électeurs ont choisi le candidat de la stabilité. L'élection de Bouteflika, c'est aussi la victoire pour son parti qui a, pendant sa campagne, fait de la question de la stabilité du pays son principal fer de lance, en raison de la situation qui prévaut, marquée par des menaces, tant de l'extérieur que de l'intérieur. Ce qui importe, selon elle, «est de faire passer l'intérêt du pays, avant tout, et faire échec aux menaces qui, depuis quelque temps, se précisent sur la stabilité du pays et son peuple.»

Classée à la 4ème place, avec140.253 voix, soit 1,37%, la candidate du PT, ne s'émeut pas de ce résultat et ne le considère pas comme une débâcle, à partir du moment où «c'est le peuple qui en est sorti victorieux».

Pourtant quelques jours, auparavant, dans une conférence de presse, tenue en son siège national et portant sur le bilan de sa campagne, Hanoune avait misé sur la 2ème place, lors de cette présidentielle et même aller à un 2ème tour. Les militants du parti se sont tellement investi, sur le terrain, que la candidate a laissé entendre que son parti était «en mesure de gouverner». Louisa Hanoune ne semble pas déçue par les résultats. Selon elle, son parti reste une force de proposition et ce sont les thèses de son parti qui ont prévalu et auxquelles, le président de la République est totalement acquis. Elle ajoutera qu'elle n'est pas une candidate libre, mais une candidate d'un parti, ayant des idées et un programme à défendre. Le plus important, selon elle, est que cette élection a été différente des autres qui l'ont précédée. Elle explique que l'administration ne s'est pas «immiscée dans cette élection pour apporter son soutien à un candidat et l'on n'a pas constaté de fraude».

Faisant une interprétation du nombre des non votants dont le pourcentage a été de plus de 48 %, Hanoune affirme que cette partie de la population n'a pas pu le faire en raison des doutes sur son avenir.

Hanoune qui se félicite de l'achat de Djezzy par l'Etat algérien, exhorte le nouveau président de la République d'aller dans ce sens et reprendre en main l'économie du pays.