Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a remercié hier les observateurs internationaux «venus de tous les continents» et représentant plusieurs institutions et organisations «qui ont sillonné le pays et partagé avec nous cette fête». Pour le ministre, «c'est la démocratie et l'Algérie qui ont gagné, les principes de la démocratie nous appellent à encourager les perdants et à féliciter et soutenir celui qui a réussi». Il a rendu hommage aux forces de l'ANP, aux services de sécurité, «à tous ceux qui ont veillé au bon déroulement de cette opération de vote importante et décisive pour le pays».

Il a tenu à noter que le taux de participation nationale de 51,70% n'inclut pas celui de la communauté nationale résidant à l'étranger. «C'est une commission spéciale qui se charge d'établir les procès-verbaux de cette participation et les remettra directement au Conseil constitutionnel, seule institution habilitée pour annoncer et valider les résultats définitifs de cette élection», a-t-il expliqué. Il a aussi rappelé que, conformément à un décret signé en 1994, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales seul peut donner les résultats au plan national.

Belaïz a précisé que le nombre d'inscrits sur les listes électorales était de 22.880.678 au niveau des 48 wilayas et des consulats algériens à l'étranger. Le nombre net d'inscrits au niveau des 48 wilayas du pays était de 21.871.393. Le nombre de votants était de 11.307.478, et celui de ceux qui se sont exprimés était de 10.220.029. Il a aussi rappelé que 23 textes réglementaires ont été signés pour garantir la transparence du scrutin, 64.000 cadres et agents des collectivités locales ont été mobilisés, 42.000 autres de la Protection civile ainsi, dira-t-il, «qu'un nombre appréciable des services de sécurité l'ont été aussi pour sécuriser cette opération électorale». Vote qui s'est déroulé, toujours selon le ministre, dans 50.000 bureaux au niveau de 11.000 centres de vote après une campagne électorale pour laquelle les six candidats ont eu 3.250 salles pour tenir leurs meetings. Le ministre a estimé que «les quelques perturbations qui avaient émaillé des meetings dans certaines régions du pays n'ont rien de nouveau, elles se produisent partout dans le monde, elles n'ont en rien influé négativement sur le déroulement de la campagne, au contraire, elles ont augmenté la ferveur des candidats». Il pense d'ailleurs que «les partis politiques ont atteint un degré élevé de maturité et de conscience politiques». Il est même persuadé que «le pays a dépassé la phase de la violence pour renforcer la démocratie, le peuple a choisi avec responsabilité et lucidité, sans crainte, sans peur, dans la transparence et grâce à la neutralité absolue de l'administration».