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SA Mohammadia : L'indispensable union sacrée pour revenir au-devant de la scène

par M. Zeggai



Est-ce le début de la fin pour le SA Mohammadia ? C'est du moins l'impression qui se dégage au sein du Sari dont on peut dire qu'il est pris en otage depuis plusieurs années. Le bras de fer Benfetta Habib-Hadj Saffa, respectivement président de la SSA/SAM et président du CSA de la saison écoulée, a divisé tout Mohammadia alors que la rue a pris position pour l'une ou l'autre partie. Ce conflit est assurément préjudiciable pour le club, alors que les différentes tentatives de réconciliation entre les deux hommes par les sages du club sont restées vaines. Résultat ? Le SAM, de la Ligue 2, a rétrogradé en division nationale amateur en raison de ces conflits, comme ce match non joué face à l'USMBA et «l'oubli» des licences lors d'une rencontre de championnat. Il fallait donc s'attendre à ce que le club paye cash la gestion catastrophique des dirigeants en réglant leurs comptes personnels.

Le public samiste, se sentant dupé, a fini par se décourager au point de fuir son équipe alors qu'il constituait sa principale force. Ni le technicien français Philippe Delpech et son adjoint et ami de toujours, l'Algérien Ziani Mehenni, ni Hadj Bendoukha, ni Hadj Mecheri et tout récemment Maghfour, n'ont pu débloquer la situation et remettre l'équipe sur rails. Ceci signifie que le problème du SAM est ailleurs et non d'ordre technique. Pour cet exercice 2013- 2014, le flou persiste à Mohammadia où le Sari, considéré comme un véritable vivier comme en témoignent les excellents résultats des jeunes catégories, est au bord de l'asphyxie. Annoncé comme le grand favori pour rejoindre la Ligue 2, le SAM a souvent flirté avec la relégation, outre une négligence flagrante du côté des jeunes. Ce sont là les conséquences d'une gestion hasardeuse des dirigeants outre l'indifférence des autorités locales qui n'ont pas réagi pour mettre fin à cette mascarade.

A présent, une atmosphère lourde règne à Mohammadia où l'avenir du club est en jeu. La solidarité a laissé place à un climat de confusion où chaque partie veut imposer sa propre stratégie à la tête du club. Le SAM, par son passé, par les grands joueurs qu'il a enfantés, par l'engouement qu'il a suscité et par son statut d'ancien sociétaire de l'élite, a vu sa notoriété en prendre un coup. Au lieu de verser dans le dénigrement et la division qui n'arrangent que les intérêts de quelques personnes qui veulent prendre en otage le club, la famille samiste devra d'ores et déjà faire preuve de sagesse pour remettre le SAM sur orbite, car il n'est jamais trop tard pour bien faire. Les Benfetta, Larbi Larbi, Hadj Saffa, Hadj Souffi doivent mettre leurs différends de côté pour permettre au SAM avec le concours des autres enfants du club de revenir au-devant de la scène.