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Election présidentielle, risques terroristes, «troubles» à Ghardaïa : Paris déconseille la destination Algérie

par Moncef Wafi

Paris déconseille toujours à ses ressortissants de se rendre dans certaines zones «à risques» en Algérie du fait de la persistance d'un «risque terroriste élevé» ou encore de la proximité de l'élection présidentielle de demain.

Dans sa case de «dernière minute», toujours en vigueur hier, le site en ligne de «France Diplomatie» organe d'informations du ministère français des Affaires étrangères et du Développement international, Paris appelle ses ressortissants résidant ou en partance vers l'Algérie à «la plus grande prudence» et leur conseille «formellement» d'éviter notamment le sud et l'est du pays. Ainsi, la zone frontalière avec la Tunisie et la Libye est désormais classée dans sa quasi-totalité en zone rouge, en raison de ce risque terroriste jugé «élevé», peut-on lire sur le site de «France Diplomatie» alors que pour la région frontalière entre l'Algérie et la Tunisie, et plus particulièrement dans la circonférence géographique du mont Chaâmbi, l'interdiction de circuler trouve sa raison dans «la poursuite d'actions conjointes entre les forces de sécurité des deux pays». Cet avertissement trouve son prolongement dans l'interdiction formelle aux Français de se rendre au Mali, au Niger ou en Mauritanie par voie terrestre en traversant le territoire algérien, selon la même source d'informations. Pour la France, les ¾ du territoire algérien sont classés en zone rouge de Tindouf à Reggane, de Tamanrasset à Djanet et d'In Amenas à Tébessa.

Paris, et à la lumière des événements de Ghardaïa, ville et environs, qu'elle qualifie de «troubles», appelle également ses ressortissants à «la plus grande prudence» et limite leurs déplacements «sauf raison impérative». Par ailleurs, elle leur recommande d'éviter tout rassemblement ou manifestation, notamment dans le contexte actuel de l'élection présidentielle. La note d'information, sous l'intitulé «sécurité» déconseille aussi les déplacements dans le reste du pays en dehors d'Alger et de Tipasa, d'Oran et de Tlemcen, tout en faisant preuve d'une grande vigilance. Paris tient à rappeler que malgré la diminution des actes terroristes ces derniers mois au nord de l'Algérie, le risque reste malgré tout élevé dans les wilaya de Tizi-Ouzou, Bouira, Boumerdès, Béjaïa, Jijel, Tébessa, El Oued et dans le massif des Aurès où, selon elle, évoluent toujours des groupes terroristes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Le risque terroriste subsiste encore selon «France Diplomatie» dans d'autres régions du nord du pays en citant des incidents en lien avec des activités terroristes qui se sont produits dans les wilayas d'Aïn Defla, de Médéa ou de Tipasa. En outre, le Quai d'Orsay invite les Français à une plus grande vigilance lors de leurs déplacements par route sur des itinéraires à risque malgré la présence d'escortes des services de sécurité. «Il est nécessaire d'éviter les axes secondaires et non surveillés et de ne pas circuler la nuit. Il convient aussi d'éviter les déplacements répétés à itinéraire et horaire constants», lit-on encore entre autres recommandations.