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Des sit-in des lycéens dans plusieurs wilayas hier : Le bras de fer continue

par M. Aziza

La grève et le mouvement de protestation enclenchés par les lycéens a pris fin, hier, après satisfaction de leurs revendications par le ministère de l'Education.

Des garanties ont été données pour le maintien des examens du baccalauréat, à la date initiale, le 1er juin prochain. De même le non recours au rattrapage des cours, durant les vacances avec l'idée de fixer le seuil des cours à réviser pour l'examen du baccalauréat, le 15 avril prochain. Le dénouement de ce mouvement a eu lieu, suite a une rencontre regroupant des délégués des lycéens, rassemblés, hier encore, près de l'annexe du ministère de l'Education, à Belouizdad, avec les représentants du ministère. Les lycéens, rassemblés hier, se sont dispersés, dans le calme, mais pour eux ce n'est pas encore fini. « On a gelé la grève, on va attendre jusqu'au 15 avril, pour parler de satisfaction».

Les lycéens réclament un seuil des cours à réviser pour le bac, à hauteur de 40%, alors que le département de Baba Ahmed parle d'un seuil de 20%. Un élève du lycée Ali Khodja, de Douéra, a affirmé que l'année dernière, les élèves des classes terminales ont eu le droit à un seuil plus avantageux, suite à des grèves. Et ce lycéen d'affirmer: « on n'acceptera pas un seuil avec ce pourcentage, on veut un seuil à 40 %, vu la surcharge des programmes, que ce soit en math, physique ou science ». «Le comble est que certains professeurs se limitent à distribuer des polycopies aux élèves, sans nous aider à comprendre et à assimiler les cours». Selon l'APS, l'Enseignement secondaire, dans les wilayas de Blida et Djelfa est perturbé, depuis le début de cette semaine, par le refus des élèves des classes terminales, de suivre les cours pour protester contre le rattrapage des cours. A Blida, des dizaines d'élèves du secondaire ont observé, hier, un rassemblement de protestation, devant le siège de la direction locale de l'Education, où ils ont scandé des slogans demandant « un seuil des cours pour les élèves des classes terminales». « Nous voulons nos droits», ont-ils, notamment, scandé. Les lycéens ont, surtout, insisté sur la nécessité, pour la tutelle, de limiter le seuil des cours pour les classes d'examens. «Nous refusons d'être les victimes de conflits opposant les syndicats à l'administration», a insisté un des protestataires. Certains autres ont proposé, par contre, de reporter la date de l'examen du baccalauréat, jugeant que «cet examen est crucial et décisif», ce qui nécessite, selon eux, «beaucoup de temps et de préparation». Un autre groupe de lycéens a saisi cette occasion pour «dénoncer le retard mis dans la remise des bulletins de notes du premier trimestre». Dans ce contexte, le secrétaire général de la direction de l'Education a reçu un groupe de représentants des lycéens, afin d'étudier leur plate-forme de revendications. La même situation règne, aussi, dans la wilaya de Djelfa, où 16 lycées sur 65 que compte la wilaya, ont été paralysés par l'absence de 3.058 élèves, en grève, sur un total de 11.209, selon les chiffres donnés par la direction locale de l'Education.

Des lycéens, mécontents, rencontrés par l'APS, à l'extérieur des établissements scolaires du chef-lieu de wilaya, ont exprimé leur «refus total» de rattraper les cours perdus, durant les vacances de printemps, tout en exigeant le maintien de ces vacances à leur date prévue. Les protestataires, dont notamment des élèves des classes terminales, appellent, surtout, à « limiter le seuil des cours après une grève des enseignants qui a longtemps duré », estimant qu' « il est difficile de rattraper les cours perdus ». Des élèves de plusieurs établissements du chef-lieu de la wilaya ont, par ailleurs, observé un sit-in de protestation devant le siège de la direction de l'Education, où ils ont rencontré le premier responsable du secteur qui a écouté leurs doléances. Lors de cette rencontre, le directeur de l'Education a rassuré les élèves sur la prise en charge de leurs préoccupations, en leur assurant que leurs doléances seront transmises au ministère de tutelle afin de leur trouver des solutions, le plus rapidement possible.