Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Opération de désamiantage: Les habitants des chalets saisissent le wali

par A. El Abci

Les présidents de huit associations de sites regroupant des chalets amiantés (sur les 10 sites que compte la commune de Constantine), «déçus par la lenteur du rythme de l'opération d'éradication des chalets et leur remplacement par des constructions en dur» avec comme date butoir l'année 2016, ont déposé une requête, hier, au cabinet du wali pour trouver des «solutions concrètes aux entraves» qui bloquent l'opération en question.

Selon M. Nouar, président d'une des associations, qui nous a rendu visite en nous remettant une copie de ladite requête, cette dernière était accompagnée d'une demande d'audience auprès du premier responsable de la wilaya pour lui exposer la situation et lui faire des propositions à l'effet de relancer le projet sur de nouvelles bases. Car il reste, notera-t-il, «moins de trois ans pour le délai fixé» à l'opération dans son ensemble ! En effet, «l'année 2016 représente la date butoir fixée par la note interministérielle portant aide de l'Etat pour la reconstruction en dur des chalets à éradiquer», dira-t-il. Et de poursuivre : «Jusqu'à maintenant, nous nous trouvons à mi-chemin, ayant consommé déjà les trois premières années du délai en faisant pratiquement du surplace». Et de souligner que «l'erreur et le retard enregistré par l'opération proviennent, pensons-nous, du choix fait par le bureau d'étude, à savoir de commencer par la restructuration du site d'El-Gammas qui est le plus gros morceau, puisqu'il compte pas moins de 2.300 chalets». Et ce dernier d'ajouter «que ce choix s'est révélé être un véritable marécage, on n'y peut ni avancer, ni reculer, ni aller à droite, ni à gauche et ce, en raison de son importance et des complications qui y prédominent. Nous proposons, enchaînera-t-il, de changer de fusil d'épaule et de rectifier le tir, en s'occupant d'un site plus «petit» qui sera certainement plus maîtrisable, parce que continuer à ce rythme, c'est choisir d'aller contre le mur et s'interdire toute percée significative dans l'opération de restructuration des chalets». Aussi et en considération de cet état d'impasse, les huit associations concernées demandent au chef de l'exécutif «d'élargir l'exécution de l'opération à d'autres bureaux d'études pour parer au déficit enregistré en la matière par le seul qui en est chargé jusqu'à présent». L'objectif étant «de rattraper tout ce qui peut l'être et de ne plus perdre de temps, conclura-t-il.