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Traitement des calculs rénaux par lithotritie extracorporelle: Un taux de réussite de 90% au service urologie du CHUO

par S. M.

Le traitement des calculs rénaux par la technique de lithotritie extracorporelle par ondes de choc est en phase de devenir une opération chirurgicale de routine au service urologie du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO). L'équipe médicale de ce service a réussi à maîtriser cette technique, en témoigne le taux de réussite des opérations menées sur 3.000 patients qui avoisine désormais les 90%, a révélé, hier, le chargé de communication de cet établissement hospitalier. Cette technique permet la destruction des calculs rénaux ou urétéraux pour les réduire en fragments qui seront éliminés par les voies urinaires naturelles. La lithotritie extracorporelle consiste à envoyer des ondes de choc depuis l'extérieur du corps sur un calcul pour le fragmenter s'il n'est pas trop dur.

Ces ondes de choc sont produites par un générateur et sont dirigées sur le calcul par un système de visée à repérage radiographique et/ou échographique. «Plus de 3.000 malades souffrant de lithiase rénale (calculs), ont été opérés au service d'urologie. La majorité des malades (90% des cas) ont répondu positivement à ce traitement. Nous avons en moyenne entre 32 et 34 opérations de lithotritie extracorporelle par ondes de choc chaque semaine. Parmi ces opérations, il y a trois opérations d'endoscopie par jour pour les malades qui ont un problème de tumeur à la prostate ou à la vessie», affirme notre source. Et d'ajouter: «Toutes les pathologies rénales sont désormais prises en charge au niveau de ce service. Aucun malade atteint de pathologie rénale n'est transféré à l'étranger». Le service urologie a, par ailleurs, réalisé 26 greffes rénales avec donneurs vivants depuis 2006 à ce jour. «Les 26 greffes rénales ont été réussies», se félicite la même source. Cependant, le nombre de greffes rénales réalisées à ce jour reste loin de satisfaire les besoins de plus de 3.000 malades souffrant d'insuffisance rénale de la zone ouest. Alors que près de 350 nouveaux insuffisants rénaux sont enregistrés chaque année à Oran, le nombre des transplantations rénales pratiquées ces dernières années ne dépasse guère une trentaine.

Les médecins rencontrent des difficultés insurmontables pour pratiquer la transplantation rénale par rein de donneur cadavérique. Il n'existe pas d'opposition affichée par les autorités religieuses ni d'empêchement légal, mais le consentement explicite préalable du donneur ou de sa famille après son décès reste une nécessité absolue.

La transplantation rénale par rein de donneur mort représente seulement 4% du programme national. L'accès à la transplantation rénale est hors de portée pour 80% des patients souffrant d'une insuffisance rénale chronique terminale. Une greffe de rein coûte à l'étranger 10 millions de dinars, alors qu'en Algérie, elle revient à 3 millions de dinars seulement.