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Progression fulgurante du cancer à Oran : 7.990 consultations d'urgence et 556 nouveaux cas recensés au CHUO

par Sofiane M.



La progression fulgurante du cancer parmi la population préoccupe les médecins à Oran. En l'espace d'une seule année (2013), 7.990 consultations d'urgence (4.152 hommes et 3.838 femmes) et 556 nouveaux cas ont été recensés dans le seul service d'oncologie du Centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO), a-t-on appris dimanche auprès du chargé de communication de cet établissement hospitalier. Le nombre des consultations médicales dites «normales» a atteint les 12.268 (5.812 hommes et 6.456 femmes).

Le cancer le plus répandu pour les femmes reste celui du sein, suivi par le cancer du col de l'utérus, alors que pour la gent masculine, le cancer des poumons et celui de la prostate demeurent les plus fréquents. La progression du cancer des poumons est due au tabagisme qui reste, selon les médecins, le principal facteur de risque du cancer broncho-pulmonaire. La majorité des cas du cancer des poumons (80 à 90%) sont imputables au tabac. Plus de la moitié des malades hospitalisés pour un cancer des poumons sont des fumeurs ou des anciens fumeurs. Le danger est d'autant plus important si on commence à fumer tôt, par exemple à l'adolescence, et que l'on a fumé beaucoup. D'après de récentes statistiques, le cancer des poumons est 25 fois plus fréquent chez les gros fumeurs (plus de deux paquets par jour) que chez les non-fumeurs. Le plus préoccupant est que 75% des cancers du poumon sont diagnostiqués à un stade très avancé. Les médecins sont souvent contraints de faire de l'accompagnement pour soulager les douleurs des malades. L'incidence de ce cancer qui est entre 25 à 30 cas pour 100.000 habitants ne cesse de progresser ces dernières années. Le plus malheureux est que les cancéreux sont considérés dans notre pays comme des morts en sursis. Ils sont inscrits sur des listes d'attente de plusieurs mois pour bénéficier d'un traitement. Les centres anti-cancer enregistrent un déficit important dans la prise en charge radiologique des cancéreux et une rupture, devenue chronique, des traitements pour chimiothérapie. Les rendez-vous pour scintigraphie, scanner et IRM, indispensables pour affiner le diagnostic, s'étendent sur des mois.