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Statu quo à Texalg

par A. Mallem

«Croyez-moi, nous vivons une situation que vous pouvez qualifier de dramatique. Hier, à la veille de la fête du Mawlid, j'ai personnellement vécu des moments poignants, difficiles à supporter: des travailleurs grévistes qui ont pleuré parce qu'ils ne pouvaient apporter la joie de la fête à leurs enfants. Et de ce fait, ils sont restés sur place jusqu'à la tombée de la nuit ayant honte de rejoindre le domicile les mains vides», nous a expliqué hier, non sans émotion, M. Mahcène, le secrétaire général de l'unité Texalg de Chaabersas de Constantine, où les 218 travailleurs observaient lundi leur huitième journée de grève pour réclamer le paiement de leurs salaires du mois de décembre dernier. On sait que dimanche dernier, 12 janvier, la direction de l'unité, agissant sur instruction de la direction générale de Texalg, leur avait proposé de leur verser 6O% du salaire mais, dans leur écrasante majorité, ils ont rejeté catégoriquement cette idée en demandant le versement intégral du salaire, sans quoi il n'y aura pas de reprise du travail. Et, de ce fait, ils sont restés stationnés devant le portail de l'unité en menaçant de passer à une autre étape de la protestation pour couper la route qui passe à proximité.

Les membres de la section syndicale de l'unité nous ont signalé que le secrétaire général du syndicat d'entreprise au niveau d'Alger s'était réuni lundi avec le directeur général de Texalg pour tenter de trouver une solution satisfaisante pour les travailleurs grévistes, mais, selon eux, rien n'a transpiré de ce conclave.

De notre côté, en allant à l'information, nous avons tenté hier après-midi, à plusieurs reprises, de prendre contact avec ce responsable syndical national, en l'occurrence Ali Louahch, mais sans résultat: la ligne de son téléphone était constamment tenue fermée. Et c'est aussi le cas du chef de la section syndicale de l'unité qui, lui non plus, n'a pas réussi à entrer en contact avec son supérieur hiérarchique syndical.