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AÏN-TEMOUCHENT: Le poulet s'est vu pousser des ailes

par Mohamed Bensafi

Ça reprend de plus belle ! Les prix des viandes blanches s'envolent depuis quelques jours laissant planer une profonde inquiétude au sein des ménages. Preuve en est que le poulet, puisque c'est de lui qu'il s'agit principalement, s'est vu «pousser des ailes» en glanant, en l'espace de quelques jours seulement, 60 à 80 DA par kilogramme. À présent, son prix oscille entre 300 et 320 DA, voire plus. Quant au poulet vidé, il a carrément pris de l'altitude, car il est proposé à pas moins de 450 DA/kg. Dans la foulée, la dinde, sans crier gare, est passée allégrement à 550 DA, alors qu'elle s'écoulait, il n'y a pas longtemps, entre 500 et 520 DA. Enfin, et pour clore ce sombre tableau, soulignons que l'appétissante chair blanche de cette volaille, l'escalope en l'occurrence, a atteint des cimes pour le moins vertigineuses, en affichant 950 DA. Le même son de cloche résonne à Béni-Saf, El-Amria et Hammam-Bouhadjar et probablement aussi dans les autres grandes agglomérations de la wilaya. Les raisons de cette frénésie des prix ne semblent pas évidentes aux consommateurs qui s'attendaient, il faut le dire, à une baisse des prix avec le début de la nouvelle année. A en croire certains aviculteurs, la baisse du thermomètre serait à l'origine de cette envolée subite et soutenue des prix des volailles car de nombreux petits éleveurs ne peuvent résister à la hausse des coûts de l'exploitation durant la période hivernale. Avec la baisse du mercure, les charges augmentent, notamment le chauffage et les aliments de volaille, ce qui a poussé certains petits éleveurs à baisser rideau. Ils évoquent aussi la hausse vertigineuse des prix des aliments de volaille, à savoir le maïs et le soja, sur le marché international, durant l'été, qui a été le coup de grâce pour ces petits éleveurs. Pourtant le marché national a connu une accalmie entre-temps mais chez nous, expliquent-ils, ce sont les importateurs qui continuent de dicter leurs propres règles. Enfin, et comme il est traditionnellement établi que la surenchère bat son plein à l'approche des fêtes, comme c'est le cas dernièrement. Fort heureusement, les légumes, à l'exception de la tomate et le navet, enregistrent une sensible embellie, puisqu'ils sont, ces jours-ci, largement abordables.