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One Two Three, c'est ça l'Algérie !

par Benaoumeur Khelfaoui

«Le loisir, voilà la plus grande joie et la plus belle conquête de l'homme. »1

Plus de quarante huit heures avant " l'Appel du 19 Novembre " - le frère légitime de " l'Appel du 18 Novembre d'Oum Dermane " ne trouvez-vous pas que d'une soustraction dont même un cancre du Makhnez peut en déduire le résultat sacré du ONE emblématique renvoyant au FIRST Novembre 1954, le mois de tous les exploits clairement NETS -, le pays des Vingt-deux Novembristes était déjà en Fête? ! Et à mesure que le retentissement du sifflet, tant du déclenchement de la conquête, par le Tir de la première " Balle ", que celui de la proclamation de l'Indépendance qualificative, une croisière africaine bien faite, galopait en grandissant et assourdissant les Naânaâ de la roitelet, le Cri libérateur des Guerriers en repos ressuscitait et incitait les dignes héritiers de Nedjma-notre-amour à exploser haut et fort cette force miraculeuse de la fibre patriotique qui n'attend qu'un simple petit déclic pour se propulser telle une fusée astronomique afin d'atteindre les cimes séraphiques? Novembre, ce mois sacré qui n'égare aucunement nos papiers écrits en or maculé par le sang béni de nos millions d'Eternels du PARADIS, tellement marqué par son chiffre " Un " qui annonça la révolution et prononça l'évolution, n'en veut guère plus d'UN seul But de la part de l'un de nos Défenseurs (hier ANTAR et aujourd'hui BOUGUERRA)? ! Le Premier Novembre propulse ainsi les guerriers du désert à la première place Arabe, le seul pays Arabe " autorisé " à défoncer la citadelle du Brésil, un pays qui en dit long sur la Coupe du monde? !

Dans un environnement " d'hiver arabe " catastrophique, les fennecs qui avaient su se frayer un chemin magnifique sur le Nil d'Oum Dermane par une Balle magique, cette magie qui a fait basculer le dernier Pharaon dans le labyrinthe des pyramides de sa vie dada pour avoir osé offenser la mémoire de nos valeureux Chouhadas, les verts, motivés par la portée symbolique d'un pays vêtu au Rouge-Blanc-Vert, réalisèrent l'exploit tant scruté par la lune actuelle on ne peut plus très claire?

Les descendants de Benboulaid et Zabana ont le droit d'exploser de joie et le devoir d'imposer leur loi ! Aller au Brésil est certes un exploit extraordinaire - au grand dam des pays amis et frères qui s'évertuent puérilement à nous déplaire !? - cependant une simple lecture de la charge sémantique et significative qui se dégage de cette exaltation spontanée et cette unification instantanée de toute une société, où les chants patriotiques et les couleurs nationales s'accaparent le trône qui leur revient de droit?n'en déplaise aux esprits satanés ! Une quatrième qualification au " Mondial " qui atterrit dans notre arène " Nationale " occupée par des gladiateurs et des porteurs des nobles toges préoccupés par le quatrième mandat et ses précieuses loges? Que de maux vont se guérir, que de chahuts de gamins vont finir, qu'importent si des forces occultes vont encore sévir tant le présent, qui nous a été offert comme Présent, peut à lui seul nous suffire? !

Le bonheur est dans les stades, cours-y vite, cours-y vite, le bonheur est dans le mondial cours-y vite il va filer ! Voilà bien deux vers que Paul Fort aurait généreusement accepté leur parodie mais qui peuvent en dire verticalement et horizontalement tant de degrés zéro à la Roland Barthes? Enfin, pour l'instant et d'ici à l'été de Rio de Janeiro, savourons cette réussite dans la liesse et préparons-nous, en sages fidèles, à Avril et ses messes?One Two Tree, c'est ça l'Algérie !!!

Note :

1- Rémy de Gourmont, écrivain français