Même si cette
année les feux de forêts n'ont pas été trop nombreux, il n'en demeure pas moins
que des centaines d'hectares d'arbres, de maquis et de broussailles sont partis
en fumée, détruisant le couvert végétal et conduisant vers un véritable
désastre écologique si jamais le feu s'étendait au Parc national de Chréa.
D'ailleurs rien que pour ce parc, près de 200 ha ont été détruits par les
incendies, cette année et c'est déjà trop ! Bien sûr, la Protection civile et
les services des forêts font tout ce qui est en leur pouvoir, pour préserver le
Parc de Chréa, mais il vaut mieux prévenir ces incendies qu'essayer de les
éteindre, quand ils se déclenchent.
Et c'est dans ce
sens que l'association «Les Amis de Chréa», par la voix de son président, M.
Yacine Khechna, qualifie ces feux, qui se déclenchent un peu partout, de
«crimes contre la nature» et de «nouveau terrorisme» car, affirme-t-il: «l'être
humain est le 1er responsable de cette calamité, que ces incendies aient été
déclenchés, volontairement ou pas». Le président de l'association s'étonne que
«tant de feux se déclarent, au même moment, dans plus de douze endroits
différents, à travers la wilaya» et appelle les services spécialisés à mener
leurs enquêtes pour découvrir les auteurs de «ce crime». Il rappelle que «ce
patrimoine ne nous appartient pas et qu'il appartient aux générations futures
qui pourraient, peut-être, nous pardonner d'avoir consommé tout le pétrole mais
pas d'avoir brûlé nos forêts qui sont leur oxygène et leur vie». M. Khechna
appelle les pouvoirs publics à ouvrir une enquête approfondie pour déterminer
les causes exactes de ces véritables sinistres et punir les auteurs, s'il y en
a. Enfin, M. Khechna affirme que l'association qu'il préside «ne compte pas
s'arrêter là et va réagir pour arrêter ce massacre», comme il appelle tous ceux
qui sont contre ce «crime» de se joindre à eux pour préserver notre richesse
naturelle qui est représentée, à Blida, par le Parc national de Chréa.