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El-Tarf : Grève des stations-service, le carburant introuvable

par A.Ouêlaa

Décidément rien ne va plus dans la wilaya d'El-Tarf en matière de distribution de carburant. La tension est montée d'un cran, hier, avec le débrayage des stations-service. Après la réduction des quotas livrés aux stations-service qui sont passés de 27.000 litres jour à 10 ou 15000, tous les deux jours, conjugués aux effets pervers de la contrebande et, cerise sur le gâteau, un récent arrêté de la wilaya oblige les gérants et propriétaires des stations-service à tenir un registre dans lequel sont mentionnées la marque et l'immatriculation du véhicule, le plein effectué et sa fréquence. Un arrêté qui n'a pas fait l'unanimité parmi les gérants de stations-service qui proposent une autre approche afin de lutter contre ce fléau, non sans se demander pourquoi ils n'ont pas été associés à la prise de cette décision dans la mesure où ils sont légalement représentés par une association. L'arrêté de wilaya en question entré en vigueur au début de ce mois de juillet a commencé à donner ses effets? pour le moins pénalisants. Ainsi, Naftal, par le biais de la DMI, a suspendu ses livraisons de carburant pour 24h à six stations de carburant, qui ne se sont pas conformés à l'arrêté exigeant la tenue d'un registre. Etat de fait qui a vite fait de soulever le courroux et la désapprobation des autres gérants et propriétaires de stations-service aux nombre de vingt qui sont entrés en grève à partir d'hier provoquant du coup une crise sans précédent sur un produit aussi stratégique que le carburant pour tout le matériel roulant. Le président de l'association des stations-service « UNIPRESS », M. Ouzrout Malik dira que les choses ne font que s'envenimer et qu'il est temps d'engager un débat franc et responsable afin de mettre fin à ce trafic. Pour sa part, M. Dine Med Ali, propriétaire d'une station d'essence et président de la chambre du commerce, nous a déclaré que des solutions existent afin d'atténuer les effets nocifs du trafic de carburant sur notre économie. Les concernés se sont réjouis il y a quelques mois lorsque les services de sécurité se sont déployés le long de la bande frontalière suite aux évènements du Mont de Chambi en Tunisie et pendant plusieurs semaines, les différents carburants étaient disponibles à profusion et chacun travaillait en toute tranquillité.