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Allègement du poids du cartable scolaire : Des solutions déjà vues
par Moncef Wafi
Le poids du
cartable scolaire, problème jusque-là insoluble malgré les maintes promesses
ministérielles, revient de nouveau aux devants de l'actualité nationale avec
l'annonce faite, ce jeudi, par le ministre de l'Education nationale, Abdelatif
Baba Ahmed, de mesures qui seront prises pour alléger le poids du cartable
scolaire. Ce dossier consacre à lui seul tout l'échec d'un département
incapable jusqu'à aujourd'hui de trouver des solutions concrètes pour mettre
fin à un véritable calvaire d'élèves du primaire obligés de trimbaler plusieurs
kilos de livres et de cahiers, chaque jour, sur leur dos.
Selon de nombreux
spécialistes qui se sont penchés sur la question, le cartable, dans certains
cas, peut peser jusqu'à 11 kilos. Et cette charge, d'après l'association des
parents d'élèves, ainsi que les longues distances entre l'école et la maison
peuvent entraîner des scolioses, mais également le mal de dos, la fatigue et
l'épuisement par suite du rétrécissement de la cavité thoracique pour
contrebalancer le poids, entraînant une pression sur les poumons. Les diagnostics
y ajoutent les déformations du corps et l'apparition de bosses. Les constats
dressés soulignent que certains de ces problèmes de santé ont commencé à
apparaître en grand nombre chez les élèves du primaire, et que ces symptômes se
traduisent par une déformation latérale de la colonne vertébrale (vers la
droite ou la gauche). Pour rappel, en 2008, le ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme hospitalière avait lancé un programme national de
dépistage de la scoliose en milieu scolaire enregistrant 257 cas de déformation
de la colonne vertébrale. A une question orale d'un membre du Conseil de la
nation sur le poids du cartable, M. Baba Ahmed a expliqué que les solutions
préconisées vont des livres scolaires élaborés en deux tomes à l'équipement des
classes de casiers insistant sur le respect de l'emploi du temps réservé aux
matières enseignées afin d'éviter à l'élève de ramener tous ses livres. Un
panel de solution revisité puisque l'option des casiers ainsi que celle des
manuels scolaires avaient déjà été proposée quelques années auparavant.
Benbouzid annonçait, en 2008, que toutes les classes seraient dotées de casiers
afin d'alléger le poids du cartable avec pour échéance, l'horizon 2010. Le
président de la Fédération nationale des associations de parents d'élèves avait
demandé, quant à lui, que soit approuvé le projet « Pupitre » qui permettra aux
élèves de conserver leurs fournitures et de n'emporter chez eux que ce dont ils
auront besoin. La fédération estimait également qu'il est préférable de réduire
la taille des manuels scolaires de 50%, notamment durant les premières années
du primaire. « Un casier pour chaque élève » aura donc été un combat
d'avant-garde des parents, médecins et associations pour solutionner ce poids
des cartables qui n'aurait même pas dû se poser si les programmes scolaires
étaient plus réfléchis et les réformes plus en adéquation avec les réalités du
terrain. M. Baba Ahmed, qui répondait à une autre question sur la déperdition
scolaire, a voulu minimiser de la responsabilité de l'école puisqu'il cite,
entre autres raisons de cet échec scolaire, d'autres facteurs sociaux tel le
divorce et son impact psychologique sur l'enfant. Il précisera pour autant que
le taux de déperdition scolaire a baissé considérablement passant de 1,25%
durant l'année scolaire (1999-2000) à 0,79% (2010-2011) pour le cycle primaire
et de 8,5% à 6,5% pour le cycle moyen durant la même période. Il a, par
ailleurs, évoqué les mesures relatives à la scolarisation des enfants aux
besoins spécifiques affirmant que 152 classes spéciales dans le cycle primaire
et 134 dans le moyen ont été ouvertes. Le secteur de l'éducation a aussi
consacré 702 classes pour les enfants hospitalisés pour une longue durée
réparties sur 30 centres de santé en coordination avec le ministère de la
Santé.
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