Les malades
atteints d'insuffisance rénale de la daïra de Boualem ne savent ni à quel saint
se vouer et encore moins où donner de la tête et pour cause, le seul centre
d'hémodialyse que compte ce chef-lieu de daïra, doté de 16 générateurs flambant
neufs, ainsi que d'une station d'épuration d'eau, réceptionnés en grandes
pompes tout au début du mois de juillet de l'année écoulée, n'a pas encore
ouvert ses portes. Du côté de la direction de la Santé et de la Population de
la wilaya, c'est le mutisme le plus total. Pour en savoir davantage sur ce cas
précis nous nous sommes rapprochés de cette structure de wilaya, gérée en dents
de scie depuis plus d'une année par un intérimaire, mais peine perdue ! L'accès
à cette structure nous a été refusé selon les instructions de ce responsable,
et de quelle manière messieurs ! Rappelons que cet établissement public de
santé de proximité, qui devait également accueillir cette catégorie de malades
attend depuis des lustres la mise en exploitation d'un équipement neuf acquis
au prix d'intenses démarches par la population locale.
A qui profite
cette situation, aussi burlesque et inouïe soit elle, qui pénalise davantage le
malade ? Mais en attendant une solution courageuse, cet équipement
ultramoderne, dont la garantie assurée par le fournisseur est dépassée, risque
bel et bien de se retrouver condamné à rejoindre, non pas un atelier de
réparation mais le grenier ou l'un des sous-sols de l'hôpital Mohamed Boudiaf
d'El-Bayadh, et osons ajouter que c'est la caisse d'assurance qui paye les
frais en assurant le transfert quotidien de plus de 20 patients des localités
et hameaux environnants vers le chef-lieu de la wilaya pour subir les séances
d'épuration. Osons l'avouer quand même, quel gâchis !