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Importation : La facture alimentaire en hausse

par S. C: Synthèse.

Durant les quatre premiers mois de l'année en cours, la facture alimentaire a enregistré une hausse de 19% par rapport à la même période de l'année passée. C'est ce que révèle dans son dernier bilan le Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) dépendant des douanes nationales en précisant que cette hausse s'explique par l'augmentation généralisée du volume des importations enregistré durant le mois d'avril dernier.

En termes financiers, le montant de la facture alimentaire a été estimé à 3,34 milliards de dollars contre 2,81 durant la même période de 2012. La même source note que pour le seul mois d'avril de l'année en cours, la facture des importations alimentaires a connu un boom de près de 36,2%, soit un montant de 937 millions de dollars alors que durant le même mois de l'année passée, le montant n'a été que de 688 millions de dollars. Le CNIS souligne que tous les produits ont enregistré une augmentation en termes de volume, à l'exception du café et du thé qui ont reculé de 36%, pour un montant de 21,9 millions de dollars. Au sommet, ce sont les légumes secs qui ont connu la plus importante hausse avec un plus de 91,2%, soit un montant de 24,8 millions de dollars, contre 12,9 millions de dollars au même mois de 2012. En seconde place, précise le CNIS, les importations du sucre ont aussi grimpé de 55%, pour une valeur de 141,9 millions de dollars, devançant le groupe des céréales, semoules et farines qui ont également augmenté de 40,5%, soit une facture de 340 millions de dollars. D'autres produits ont également connu des importations plus importantes tels que les viandes (+9,74% à 18,48 millions de dollars) et les laits et produits laitiers avec une légère hausse de près de 2%, totalisant 119 millions de dollars. Au registre des augmentations et en plus des produits alimentaires, d'autres groupes de produits ont enregistré durant la période indiquée des hausses, à l'instar des biens d'équipement (+24,88% à 1,53 milliard de dollars), les biens de consommation non alimentaires (+19,43% à 965 millions de dollars) et enfin les produits destinés à l'outil de production (+6,57% à 1,39 milliard de dollars). Globalement et durant le mois d'avril, les importations algériennes ont augmenté de 19,78%, passant de 4,03 à 4,83 milliards de dollars, au moment où les exportations ont atteint 5,94 milliards de dollars. Ceci s'est soldé par un excédent commercial de près de 1,12 milliard de dollars contre 2,12 le même mois de 2012, soit un recul de 47%.

Quant aux modes de financement, le CNIS précise que pour les importations réalisées en avril dernier, 50% des opérations ont été effectuées par les lignes de crédit, soit une valeur de 2,42 milliards de dollars, un montant en hausse de 24%, alors que les opérations réalisées par cash ont été évaluées à 47%, soit un montant de 2,28 milliards de dollars, en hausse de 16,7%. Pour rappel, en 2012, les importations algériennes ont atteint 47,49 milliards de dollars, dont la facture des produits alimentaires qui avait pourtant baissé de 8,4%, soit un montant de 9,02 milliards de dollars.

Concernant les exportations, le CNIS avait révélé en début de semaine qu'elles ont atteint 25,04 milliards de dollars durant les quatre premiers mois 2013, contre 26,89 durant la même période de 2012, soit une baisse de 6,88%. L'Algérie a réalisé un excédent commercial de plus de 7,16 milliards de dollars durant les quatre premiers mois 2013, mais en recul de 39% par rapport à la même période de l'année passée durant laquelle cet excédent a été estimé à 11,85 milliards de dollars. Le CNIS explique ce recul essentiellement par une baisse de près de 9% des exportations des hydrocarbures de l'Algérie durant cette période, vu que les hydrocarbures ont continué à représenter l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger avec une part de 96,25% du volume global de ces exportations, soit 24,1 milliards de dollars. Durant cette période, les cours du brut ont reculé, notamment en avril dernier où ils sont passés sous le seuil des 100 dollars le baril.