Sous le slogan «La ville d'Oran accueille le tramway», le coup d'envoi officiel de la mise en exploitation commerciale de ce moyen de transport a été donné, hier matin, à partir de la place 1er Novembre (ex-place d'Armes) en présence du ministre des Transports, le wali d'Oran, le consul de France, le consul d'Espagne, le directeur général de la Régie autonome des transports parisiens et la presse. Ce projet, qui a coûté près de 56 milliards de dinars, évoluera sur une ligne de plus 18 km qui s'étend d'Es-Sénia à Sidi Maârouf, en passant par la place du 1er Novembre pour desservir au total 33 stations. Il devra, selon les prévisions, transporter près de 4.500 passagers par heure, 90.000 par jour et 88 millions de passagers par an. L'exploitation et la gestion de la première ligne du tramway d'Oran ont été confiées à une société algéro-française. Cette société de droit algérien a été créée par l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) (partie algérienne) et la Régie autonome des transports parisiens (RATP) (partie française). Ce moyen de transport a permis la création de 2.300 postes d'emplois dont 600 par le bais de l'ANEM. La tarification du tramway d'Oran a été fixée à 40 DA le ticket. L'achat de dix billets de ce moyen de transport revient à 32 DA le ticket. Le ministre a annoncé que l'abonnement à la carte d'un mois et plus, qui revient à 30 DA par voyage, sera effectif à partir du mois d'octobre prochain. Le tramway d'Oran prévoyait à l'origine une seule ligne bidirectionnelle de 18,7 km, séparant Sidi Maârouf (est de la ville) de l'université Es-Sénia (Sud). Entre ces deux terminus, le tramway desservira successivement Haï Sabah, l'USTO, le carrefour des Trois cliniques, le Palais de justice, Dar El Beïda, la place du 1er Novembre, M'dina J'dida, Boulanger, pour, enfin, prendre la direction d'Es-Sénia. Mais, depuis le lancement des travaux en 2008, ce projet n'a cessé d'évoluer avec pas moins de trois extensions programmées. Ainsi, les deux premières extensions concerneront une ligne qui ira de l'université Es-Sénia vers l'aéroport international d'Oran, soit 4,5 km, alors que la seconde extension, de 16 km, est prévue à l'Est et ira de la commune de Bir El Djir vers le nouveau pôle universitaire de Belgaïd, et la troisième vers Haï Benarba, soit une distance globale de 48 km. Selon le ministre, «il s'agit du tracé le plus long au niveau national. L'enveloppe financière relative aux extensions a été dégagée et les études des autres lignes sont en cours». Le ministre a ajouté que ce genre de moyen de transport répond aux besoins d'une ville comme Oran, ajoutant dans le même contexte que les travaux de la première ligne du métro d'Oran seront lancés en 2014».