|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
La crise de
carburant «essence et gas-oil » prend des proportions alarmantes et s'amplifie,
ces derniers temps, dans le grand Tlemcen «Tlemcen, Mansourah et Chetouane » et
d'autres villes de la wilaya, à l'instar de Remchi, Ghazaouet, Sebdou et
Maghnia, au moment même où la saison estivale se profile de plus en plus, selon
des citoyens exaspérés par cette tension.
Joints au téléphone ce ma tin du dimanche 21 avril, «nos sources nous ont affirmés, qu'en ce moment même toutes les stations-service que compte ces villes sont envahies par les hallaba qui, redoublant d'effectif, ne se contentent plus de leurs véhicules légers de types Renault 20, 21, 25, Passat, Mercedes, Audi et Peugeot, mais recourent maintenant à des poids lourds de marques Sonacome, Volkswagen, Mercedes et autres semi-remorques pour charger des produits pétroliers, notamment du gas-oil, pour les revendre dans le pays voisin « Maroc », au vu et su de tout le monde. «La perturbation sur notre vie quotidienne commence à être réelle. Nous imputons la responsabilité de la persistante crise du carburant à l'incapacité des autorités à tous les niveaux à prendre les dispositions qui s'imposent ». Ces opérations seraient le plus souvent menées tôt le matin et dans la nuit. Et c'est ce qui, selon eux, est responsable de la crise récurrente du carburant dans toute la wilaya. Les difficultés d'approvisionnement en carburant affectent toutes les régions. Prises d'assaut, certaines pompes sont à sec durant toute la journée. Dans les stations-service, l'approvisionnement en carburant s'est transformé en virée cauchemardesque pour des milliers d'automobilistes qui, à chaque plein, font la queue pendant de longues heures. Certains automobilistes préfèrent se lever à 4 heures du matin pour se ravitailler, d'autres attendent la nuit. Il faut assurer son tour, surveiller son emplacement dans la file.. jusqu'à la pompe de la station, etc.?. L'opération peut nécessiter jusqu'à 3 heures, 5 heures même. Ce scénario est le lot quotidien des fonctionnaires, entrepreneurs, «taxistes», fellahs et visiteurs. Mais rapidité ne rime pas toujours avec sécurité et qualité. Compte tenu de l'empressement et la forte présence des véhicules des hallaba la file est rarement respectée. Craignant une rupture probable de carburant, «certains véhicules de gros tonnage ne disposant pas de dispositifs de freinage adéquats, heurtent, par précipitation, les voitures des particuliers rangées parfois sur 3 files», indique un automobiliste. De nombreux véhicules qui circulent sur la rocade du côté de l'université d'Imama, restent bloqués dans de gigantesques bouchons « parfois plus de 2 kilomètres», au niveau de la station-service de Kalache dans le sens Imama-Chetouane. Ces bouchons sont liés au stationnement anarchique des camions de gros tonnage, véhicules légers des hallaba et bus qui préfèrent attendre des camions citernes de Naftal, en s'allongeant devant la station et paralysant la circulation sur l'unique chaussée de la rocade, défiant ainsi le respect du code de la route et se croyant au dessus des lois de la république. De nombreux citoyens se posent la question sur ce calvaire qu'ils rencontrent tous les jours sur cette route périphérique qui contourne la ville : « Pourquoi personne ne lève le petit doigt contre ces hallaba qui semblent n'en faire qu'à leurs têtes et se permettent même de bloquer la route aux nombreux automobilistes qui vaquent à leurs préoccupations ». La réponse à cette question est choquante, affirment des automobilistes qui ne comprennent vraiment pas cette situation irritante. Les chauffeurs des poids lourds, hâtifs pour faire le plein, s'amusent même à commettre des manœuvres dangereuses aux entrées et sorties de certaines stations-service situées dans des emplacements stratégiques, ou à proximité de grands axes routiers et qui ne disposent pas d'accès faciles ou de pistes larges facilitant l'ensemble des manœuvres, à l'instar des stations-service de Koudia, station Bouizem à Imama , Riadh el Hammar, Bel-Air, station Kalache et la station Khelif à Béni Boublène, qui enregistrent quotidiennement, des files d'attente impressionnantes. Aujourd'hui, des mesures doivent être prises contre ces engins meurtriers qui sont à l'origine de nombreux drames survenus sur les routes de la région ouest de la wilaya. |
|