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Tour de vis dans le contrôle technique des véhicules

par A. Mallem

La procédure mise en place en application de l'instruction ministérielle sur la généralisation du contrôle technique à tous les organes des véhicules automobiles est en vigueur depuis hier 2 avril, coïncidant ainsi avec le 1Oe anniversaire de l'instauration par le ministère des Transports de cette mesure préventive, a déclaré en substance, hier, un cadre de la direction des Transports de la wilaya. M. Adel Ammour ajoute dans ce sens que le système de contrôle technique, qui a été lancé en 2OO3 dans un but pédagogique et de sensibilisation des propriétaires et des conducteurs de véhicules automobiles, lequel a été généralisé à tous les organes du véhicule, sera étendu prochainement aux motos. Le représentant de la direction des Transports de la wilaya a indiqué en outre que cette année son administration a confié cette opération à 11 agences agréées et spécialisées dans ce domaine. Relevant aussi bien du secteur public que privé, ces agences sont implantées dans les communes de la wilaya et sont dotées d'équipements de pointe et d'appareils de précision leur permettant de contrôler tous les organes du véhicule dans un temps record. Expliquant la mesure d'élargissement du contrôle technique, le même responsable a indiqué que l'examen ne se limitera plus uniquement au système de freinage, au fonctionnement du moteur, à l'état des roues, etc., mais va être étendu à tous les équipements du véhicule à travers sa structure générale pour toucher l'emplacement des sièges et l'état de l'éclairage, par exemple. M. Ammour a parlé d'une liste de 3OO points du véhicule qui seront soumis au contrôle. «Le canevas de contrôle est entré en application le 2 avril au niveau de toutes les agences habilitées et les organismes de contrôle existant sur le territoire national», a-t-il souligné.

En concluant son intervention, le cadre de la direction des Transports est revenu quelque peu en arrière pour rappeler que ce qui a poussé fondamentalement la tutelle à prendre de telles dispositions est bien l'état dangereux auquel est parvenu le parc automobile national qui présentait des défaillances mécaniques menaçant la sécurité routière et publique en général.

L'opération lancée touchera tous les véhicules automobiles sans exception. Et dans ce cadre, c'est au tour du représentant de la Sûreté de wilaya d'intervenir, hier, à la radio pour parler du caractère obligatoire du contrôle technique et indiquer les sanctions auxquelles s'exposeraient les réfractaires. Ainsi, le lieutenant Benkara-Mostefa Zakaria, chef d'une unité chargée de la régulation de la circulation, dira d'entrée que des sanctions administratives et pécuniaires seront appliquées à ceux qui refuseront de se soumettre à la procédure de contrôle technique périodique. Aussi, sera passible d'une peine de prison allant de 2 à 6 mois et d'une sanction financière allant de 20.000 à 50.000 dinars algériens, ou de l'une de ces deux peines, toute personne qui ne soumet pas son véhicule au contrôle technique périodique obligatoire. En plus, elle verra son véhicule immobilisé ou mis à la fourrière. «En cas d'immobilisation, les papiers du véhicule sont retirés et un délai de 48h sera donné au propriétaire pour accomplir la procédure de contrôle technique», expliquera encore l'officier de police. A défaut, ajoute-t-il, son véhicule sera mis automatiquement à la fourrière. Il est donc dans l'intérêt de tout propriétaire ou conducteur de véhicule d'avoir la fiche technique attestant que ce dernier a subi le contrôle, et ce pour éviter les rigueurs de la loi qui prévoit, en outre, qu'un dossier juridico-administratif sera établi à son encontre et envoyé directement au procureur de la République pour prise des dispositions réglementaires contre le propriétaire ou le conducteur du véhicule automobile.