Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Oued Tlélat, Arzew, Béthioua?: De nouveaux pôles industriels qui généreront plus de 45.000 emplois

par Djamel B.

Les nouveaux pôles industriels projetés à Oran, notamment à Oued Tlélat, et Arzew généreront quelque 45.000 nouveaux emplois, c'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur de wilaya de l'emploi, M. Kessal. Invité de l'émission «Makha Essahafa» de la Radio El-Bahia, le même responsable a affirmé que la priorité en matière de recrutement sera accordée aux jeunes des habitants des localités et communes où seront implantés les nouveaux projets. «Nous avons insisté auprès des responsables de ces projets pour que la priorité soit accordée aux habitants des communes concernées en matière de recrutement. Il y a aussi d'autres dispositions, notamment la formation des jeunes de ces mêmes communes au sein de ces entreprises. Il s'agit en somme de donner un maximum de chances à ces jeunes pour être recrutés. C'est le cas, par exemple, pour la future usine Renault de Oued Tlélat», assure M. Kessal. Ce dernier, tout en rappelnat les dispositifs mis en place pour diminuer le taux de chômage au niveau de la wilaya d'Oran, a assuré que ce taux a diminué au niveau de la wilaya atteignant actuellement les 9,9%. Entre autres dispositions, M. Kessal a indiqué que quelque 8.000 diplômés universitaires ont bénéficié de contrats à durée indéterminée dans le cadre des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). 20% de ces jeunes ont été permanisés. Pour une meilleure prise en charge des doléances des jeunes chômeurs au niveau des zones déshéritées, le même responsable a signalé que ses services s'attellent à mettre en place une cartographie de l'emploi qui touchera toutes les communes de la wilaya, avec comme premier objectif la création de pôles de métiers spécifiques à chaque région. Tout en mettant en exergue les nombreux projets dont a bénéficié la wilaya d'Oran, notamment en matière de construction, M. Kessal a confirmé le manque latent de main-d'œuvre qualifiée dans les BTP, soulignant au passage que la demande en main-d'œuvre au niveau de nos chantiers dépasse les 21.000 emplois. Il y a lieu de signaler que le projet de 38.000 logements, inscrit dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, nécessite un apport considérable en main-d'œuvre qualifiée. Pour y remédier, les pouvoirs publics ont décidé de conditionner les autorisations de recrutement des travailleurs étrangers à la formation de la main-d'œuvre locale. Le recours aux travailleurs étrangers sert à combler un manque en main-d'œuvre spécialisée dans certains métiers, notamment dans les secteurs du BTPH, de l'industrie et des services. «Nous avons signalé le manque crucial de maçons, de plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs et autres menuisiers. Le secteur de la formation professionnelle est tenu de former cette main-d'œuvre qualifiée dans l'immédiat, si on veut résorber vraiment le chômage et permettre aux BTPH de se développer», a indiqué M. Kessal. Dans ce cadre, la direction de l'emploi a lancé un nouveau dispositif au profit des jeunes âgés de 16 à 20 ans qui consiste à former ceux dont le niveau d'études est limité, ou ceux ayant très tôt achevé leur cursus scolaire, dans les spécialités les plus demandées sur le marché local du travail, particulièrement dans le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique. Le dispositif consiste à placer des jeunes désireux d'acquérir une qualification dans des centres de formation professionnelle, en leur assurant une bourse de 4.000 dinars, ainsi qu'une assurance sociale. «Il est vrai que les chantiers du bâtiment sont de plus en plus nombreux ces dernières années, ce qui, en grande partie, justifie le déficit engendré en matière de main-d'œuvre, mais même les jeunes qui ont suivi une formation de maçonnerie, une fois le diplôme en poche, continuent d'être désintéressés par ce secteur, grand demandeur de main-d'œuvre qualifiée», poursuit le même interlocuteur.

 Les nouveaux maçons, carreleurs, plâtriers, coffreurs, ferrailleurs, etc., fraîchement arrivés sur le marché du travail, expliquent le peu d'engouement que suscitent pour eux les chantiers du bâtiment, par le fait qu'ils sont mal payés. Pour rappel, le nombre des entreprises exerçant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics et hydraulique (BTPH) dans la wilaya d'Oran est passé de 646 sociétés en 2011 à 940 entreprises en 2012. Les facilités et les avantages accordés par l'Etat ainsi que l'inscription de nouveaux projets pour la wilaya d'Oran, dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014, ont encouragé la création de ces entreprises qui emploient près de 82.000 travailleurs.