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Route de la corniche supérieure: Un projet inachevé décrié par les automobilistes

par Rachid Boutlélis

Devenue passage obligé après la fermeture provisoire de la RN 2, et ce, pour permettre des travaux de consolidation du viaduc à mi-chemin de la municipalité de Mers El Kébir, la route de la corniche supérieure suscite l'exaspération des automobilistes qui crient au scandale. Le déplorable état de la chaussée sur une distance de près de deux kilomètres, entre autres, est à l'origine du mécontentement des usagers de cet axe routier, qui n'a été touché qu'en partie seulement, une année auparavant, par des travaux de réhabilitation. Le lancement en grande pompe de ce projet d'envergure, visant à élargir, à réaliser des aires de stationnement en urgence et construire des murs de protection, sur cette route sinueuse, serpentant au pied du mont Murdjadjo, qui a nécessité la mobilisation d'importants moyens matériels et humains et ce, pour creuser dans la falaise en usant de la dynamite, avait à l'époque fait l'objet d'une grande médiatisation. Cet axe routier devait en principe désengorger définitivement la circulation sur la RN 2, qui connaît une grande affluence de jour comme de nuit, notamment en période estivale. Malheureusement, le désenchantement des automobilistes a commencé à se manifester dès l'ouverture de cette route à la veille de l'entame de la dernière saison estivale. La grande affluence qu'a connue la daïra d'Aïn El Turck sur cette route, au cours du week-end dernier, à la déviation, a finalement mis à nu les carences et autres insuffisances de ce projet, pour lequel, rappelons-le, un apport de 20 milliards de centimes a été dégagé par la wilaya d'Oran. Les automobilistes sont unanimes à dénoncer les nombreuses imperfections de ce projet, qui demeure inachevé depuis une année. L'état de dégradation avancé de la chaussée sur une distance exacte de 1,8 kilomètre (relevée sur le compteur) a été entre autres invoqué par les usagers, qui ont, déviation oblige, emprunté cette route le week-end dernier, pour justifier leur consternation. « Pourquoi donc ouvrir une route si les travaux de restauration n'ont pas encore été achevés ? C'est un véritable danger auquel nous sommes exposés avec nos siens » s'est insurgé un automobiliste venu vendredi de la localité de Sidi El Bachir avec sa famille, pour profiter du soleil et du grand air au bord de la mer. D'autres sons de cloche se sont fait entendre à propos des « exhibitions » dangereuses de la part de certains chauffards sur cette route, qui ont été à l'origine d'accidents au cours du week-end et n'ayant fort heureusement causé que des dégâts matériels. Ce malheureux état de fait a poussé nombre d'automobilistes avertis, à emprunter la petite route sinueuse communément appelée « Tonio », qui aboutit à proximité de Haï Bouâmama, à la sortie nord-ouest de la ville d'Oran, pour regagner leur lieu de résidence respectif. Toujours est-il que ce qui est qualifié par les usagers d'un « projet inachevé source de moult contraintes », qui demeure en suspens depuis une année, risque d'avoir des répercussions négatives sur la circulation routière au cours de la prochaine saison estivale.