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Chassés de la gare routière de Yaghmoracen et de l'avenue Chakib Arslane: Les Subsahariens squattent: les alentours du palais des Expositions

par K. Assia



Malgré les différentes opérations de ramassage initiées par les services concernés pour l'évacuation des Subsahariens vers les régions frontalières, certains migrants sont de retour. Plus d'une trentaine de familles squattent, depuis deux jours, une partie de l'artère qui longe le palais des Expositions d'Oran et le service de l'état civil. Des femmes accompagnées de leurs enfants ont fini par élire domicile dans ce quartier commerçant de la ville d'Oran et où la circulation automobile et piétonne est, de plus en plus, difficile. A priori, rien ne semble dissuader ces Subsahariens, malgré les actions prises par la direction des Affaires sociales pour lutter efficacement contre ce phénomène. Pendant des mois, des dizaines de femmes, accompagnées de leurs enfants en bas âge, ont squatté l'avenue Chakib Arselane transformant cette artère en un dépotoir. Après avoir fui, dans un premier temps, le centre d'accueil de Boufatis, les Subsahariens, représentés principalement par des Nigériens et des Maliens devaient être transférés vers la zone industrielle de Hassi Ameur Les services de la wilaya d'Oran avaient, rappelons-le, retenu un camp d'accueil devant les abriter. Une action qui n'a pas abouti puisque les Subsahariens ont réinvesti de nouveau les différents quartiers de la ville dont les alentours de la gare routière de Yaghmoracen.

 Le nombre de ces réfugies, qui disent avoir fui le Niger à cause de la faim et des violences, a augmenté avant le début du mois de Ramadan. Ce sont des femmes accompagnées de leurs enfants en bas âge qui ont élu domicile dans les rues d'Oran et notamment dans l'avenue Chakib Arslane. Ces réfugiés ont pénétré par la frontière algéro-nigérienne, en passant par Tamanrasset, Ghardaïa pour, enfin, aboutir à Oran. Une ville que ces réfugiés considèrent comme un lieu idéal pour survivre même s'ils utilisent parfois la mendicité qui reste pour eux, la seule alternative pour nourrir leurs enfants.

 Face à l'anarchie résultant de ce squat d'espaces publics, les autorités locales ont décidé de réagir en tentant de stopper le phénomène avec pour solution le transfert de ces réfugiés. Depuis le début de l'opération, en octobre dernier, ils sont plus de 219 réfugiés à avoir été transférés vers la wilaya de Tamanrasset. Plusieurs autocars ont été mobilisés pour assurer le transfert des familles vers les régions frontalières. Des actions qui, apparemment, n'ont pas donné leurs fruits puisque ces familles ont réinvesti les rues d'Oran.