Eliminée plus tôt
que prévu de la 29e édition de la Coupe d'Afrique des nations 2013, l'Algérie,
qui a payé cash son manque d'efficacité offensive lors de ses deux premières
sorties, affrontera ce soir au Royal Bafokeng Stadium de Rustenburg une vieille
connaissance, la Côte d'Ivoire en l'occurrence, pour le compte de la troisième
et dernière journée de la phase de poules dans ce groupe D. Bien qu'elle soit
insignifiante sur le plan comptable, cette rencontre se jouera sous le sceau de
la revanche pour Drogba et consorts.
En effet, que se soit dans le camp algérien
où ivoirien, nul n'a sans doute oublié ce fameux quart de finale de 2010 en
Angola, où les «Verts» se sont illustrés en barrant la route des demi-finales à
la Côte d'Ivoire, à l'issue d'une rencontre époustouflante qui a provoqué le
départ de l'entraîneur Vahid Halilhodzic, alors sélectionneur des «Eléphants».
Aujourd'hui, les rôles sont inversés. Vahid, sur le banc de l'Algérie, assume
pleinement ses responsabilités et ses choix. Il ne désespère cependant pas
quant à redonner des couleurs à la sélection algérienne dans un futur proche.
Nous avons beau mettre tout sur le dos de l'entraîneur, mais nous devons
toutefois admettre que la responsabilité est partagée dans cet échec.
D'ailleurs, en prenant en considération plusieurs contextes, dont le retour de
blessures de plusieurs éléments, le manque de compétition, l'inexpérience
africaine de la plupart des joueurs, cela nous permet de dire que l'Algérie n'a
jamais rallié les suffrages quant à être archi-favorite pour remporter la CAN
2013. C'est donc aussi la faute d'une certaine presse spécialisée, qui a gonflé
cette jeune équipe en construction, en la voyant plus grande qu'elle ne l'est
réellement. Quoi qu'il en soit, l'heure n'est pas aux regrets et certainement
pas aux critiques, car il faudra relever la tête et vite. Ce soir, face à la
Côte d'Ivoire, finaliste malheureux de la précédente édition face à la Zambie,
les «Verts» sont appelés à sortir de cette édition la tête haute.