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Peine capitale pour parricide

par A. Zerzouri

La peine capitale a été prononcée, hier, à l'issue des délibérations du tribunal criminel de Constantine contre B. Abderraouf, âgé de 21 ans, accusé de parricide. Le verdict répond favorablement au sévère réquisitoire du ministère public, qui a demandé la peine capitale contre l'accusé tout en insistant sur la monstruosité du crime «jugé» crapuleux.

Pour rappel, cet assassinat a défrayé la chronique dans la ville des ponts, particulièrement à Sidi Mabrouk, un certain 21 octobre 2011. Le drame s'est produit dans la soirée de ce jour là, aux environs de 23 heures, lorsque l'accusé, de son état engagé dans l'ANP, a sonné à la porte du domicile familial, sis à Sidi Mabrouk. Il était en permission pour passer les fêtes de l'Aïd El Adha avec la famille. Mais, le destin lui préparait un autre rendez-vous avec un drame familial qui a endeuillé toute la famille et les proches parents. C'est la victime qui ouvrira la porte à son bourreau, car les autres membres de la famille se trouvaient hors du domicile, en visite chez des proches. L'accueil ne sera pas chaleureux, comme le souligne l'accusé lors de son interrogatoire. Le père fait plein de reproches à son fils au sujet d'un véhicule qu'il a escamoté dans un accident, et de réprimandes en blâme, les choses ont dégénéré entre le père et son fils. Ce dernier prendra alors un couteau et assénera à son père près de 40 coups de couteau. Par la suite, l'accusé tentera de simuler un vol afin de donner une fausse piste aux enquêteurs sur le mobile du crime. La défense, pour sa part, tentera de plaider les circonstances atténuantes, en insistant surtout sur l'état psychique de l'accusé, recommandant dans ce sens une expertise mentale et lui faire suivre un traitement psychiatrique. Mais, l'expertise en question a conclu que l'accusé était en possession de toutes ses facultés mentales au moment du crime. Cela devait couper court à la plaidoirie de la défense, d'autant qu'un expert en la matière a indiqué lors de son témoignage qu'il faut interner et suivre l'accusé durant six mois au minimum pour pouvoir donner un diagnostic exact sur son état mental. Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel rejettera toute circonstance atténuante et condamnera l'accusé à la peine capitale.