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Notre supplément TIC avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Une longue attente algérienne en 3G

par Farid Farah

Dans les pays en voie de développement, les opérateurs fortement et moyennement dominants ainsi que les nationaux publics se partagent le marché de la téléphonie mobile. En revanche, au niveau des régions développées, ces pays disposent d'un grand nombre d'opérateurs réels et virtuels, tous fascinés par la forte activité économique de ce secteur. En Algérie, le marché est à la recherche d'un nouveau souffle : le haut débit mobile. Mieux, la prochaine opportunité commerciale en matière d'exploitation de réseaux dans le data marketing créée par la possible migration des trois opérateurs GSM vers la 3G a poussé des équipementiers comme Huawei, ZTE ou d'autres à envisager sérieusement à accentuer la commercialisation des Smartphones et tablettes en Algérie. Déjà sur ce plan, l'absence de la 3G ou 4G rend les offres d'accès à l'Internet mobile largement inférieures aux souhaits désirés par les clients, les perspectives économiques du cellulaire seront donc prometteuses si les obstacles du lancement de l'UMTS ou le LTE seront levés. Aussi, l'enjeu de ce prochain boom du téléphone mobile en Algérie est également le maintien d'une bonne régulation et surtout d'une concurrence loyale entre opérateurs. Mais, les récentes déclarations du premier responsable du secteur des télécommunications en Algérie concernant la dépendance du lancement du haut débit mobile du changement de propriétaire de l'opérateur égyptien Orascom Télécom Algérie (OTA), ne peuvent constituer qu'un signe précurseur d'un vaste mouvement d'organisation du marché algérien de la téléphonie mobile. En effet, le gouvernement tente toujours de récupérer ce qu'a perdu du marché algérien de la téléphonie mobile. L'affaire Djezzy en est la preuve. Elle a débuté par la menace du gouvernement algérien de brandir la carte du droit de préemption sur la propriété de la licence qui peut aboutir à une nationalisation de l'opérateur, pour afficher publiquement sa désapprobation de la vente d'OTA à un opérateur étranger. Aujourd'hui, le «schéma architectural» d'une telle affaire n'est toujours pas officiellement connu. Pour revenir à la grande attente du gouvernement du pays dans le lancement de la 3G, il est tout à fait clair que les autorités de ce pays veulent préalablement réorganiser le secteur des réseaux mobiles avant d'élargir la commercialisation du spectre des fréquences au haut débit mobile. Le prochain cahier de charge l'illustrera forcement bien?