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SIDI BEL-ABBES : DES PROJETS EN SOUFFRANCE

par M. Delli

Le centre de regroupement des équipes nationales a été l'un des points visités par le ministre de la Jeunesse et des Sports au début de la semaine en cours.

A priori, l'avancement des travaux n'est pas en adéquation avec le taux d'avancement des travaux estimé à 60%. Ce projet, qui revêt une extrême importance pour les clubs sportifs de performance, semble à l'arrêt car, le jour de la visite du ministre, le site était déserté par les ouvriers, à l'exception d'un gardien qui faisait taire son chien de garde.

Le projet présenté sur maquette par le bureau d'études fait ressortir plusieurs réévaluations d'un montant initial de 50 millions de dinars. Après la consommation de l'autorisation de programme, une première réévaluation du projet a prévu une enveloppe financière de 830 millions de dinars qui a été consommée sans que le projet ne soit un tant soit peu viabilisé. Il a fallu une seconde réévaluation de l'ordre de 1.030 millions de dinars et le projet a continué à piétiner pour passer à une troisième réévaluation qui a placé le projet à un coût estimé à 1.083 millions de dinars et ce n'est pas encore fini, car d'autres estimations du projet ne sont pas à exclure, selon des sources proches du dossier.

Ce qui fait que ce projet, dont le lancement des travaux remonte au 23 janvier 2009, soit en souffrance et sa livraison risque d'aller au-delà d'une année, comme l'a prévu le bureau d'études devant le ministre, c'est certainement le terrain très accidenté sur lequel il a été projeté.

Le terrain en apparence rocheux aurait donné du fil à retordre aux entreprises qui ont été chargées de réaliser le projet, d'où le recours aux avenants et aux arbitrages des comités de marchés.

La lenteur administrative des réévaluations a certainement fait cumuler des retards qui ont influé sur le coût du projet, suite à l'augmentation des prix des matériaux de construction qui ont obligé les entreprises à recourir à des révisions des prix portés initialement sur le cahier des charges.

Telle est la situation de plusieurs projets qui relèvent du secteur de la Jeunesse et des Sports, à l'image du stade du 24 Février, sans tribune d'honneur, de la piscine semi-olympique de l'OPOW et le centre d'entraînement des jeunes talents.