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Enseignement supérieur : Grèves cycliques à compter du 12 novembre

par A. M.

Les travailleurs de l'université de Constantine reviennent à la charge et vont reprendre la grève à partir du 12 Novembre prochain en optant pour des arrêts de travail cycliques. «Pour commencer, nous allons déclencher une grève de trois jours à partir du 12 Novembre, nous a expliqué hier M. Daoud, secrétaire général de la section syndicale de l'université Mentouri de Constantine, en expliquant qu'au cas où ils n'obtiendraient aucune réponse de la tutelle, le nombre de journées de grèves sera augmenté à chaque fois. «Nos revendications qui datent de février 2011 et que la tutelle ministérielle refuse de satisfaire, a expliqué notre interlocuteur, demeurent les mêmes, avec en tête de la liste pas moins de 16 points portant sur notre situation socioprofessionnelle, une augmentation des salaires, la révision des taux des primes et indemnités, celle du statut particulier et la titularisation des contractuels». Faisant un bref historique du mouvement de protestation, ce syndicaliste à rappelé les actions revendicatives, entrecoupées de grèves, que son syndicat a organisé depuis l'année 2009, notamment la grève ouverte de 27 jours qui avait été lancée le 23 Septembre dernier et qui fut interrompue le 21 Octobre suivant par décision de justice. «Contraints et forcés, les travailleurs ont repris leurs activités, mais leur mécontentement est arrivé aujourd'hui à un point culminant», explique également un membre de la section syndicale, d'autant plus que le recteur de l'université les a poursuivis en justice en présentant deux requêtes, l'une devant la chambre administrative et l'autre devant la chambre criminelle, les accusant de destruction des biens de l'Etat, de voie de fait contre les responsables de l'université et d'obstruction à la liberté de travail. Ces juridictions vont rendre leurs jugements le 20 Novembre prochain. Allant plus loin, le recteur n'exige pas moins aujourd'hui que la dissolution de notre section syndicale».

Les représentants des travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur, les oeuvres universitaires et la pédagogie, se sont retrouvés donc hier matin à la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda de Constantine, avec les membres de la commission de préparation du congrés de wilaya de l'UGTA et ceux de l 'union territoriale ouest, pour s'entendre sur la coordination de leur action revendicative et pour échanger leurs points de vue à propos du projet de création de quatre syndicats distincts dans le secteur, lesquels sont destinés à couvrir les ONOU, le secteur de la pédagogie, l'université de la formation continue et les travailleurs de la recherche scientifique. Invité à s'exprimer sur cette initiative, M. Bilami Hamza, secrétaire de l'union territoriale ouest chargé des conflits sociaux, tout en jugeant celle-ci positive, pour la prise en charge des revendications des travailleurs du secteur, a déclaré que son instance soutient fermement les revendications des travailleurs, notamment pour ce qui est des augmentations de salaires. « Parce qu'il y a actuellement près de 21.000 travailleurs du secteur de l'enseignement supérieur qui sont rétribués à hauteur de 14000 dinars par mois », a avancé ce responsable syndical en considérant que cette situation ne peut durer sans provoquer des perturbations. Il a estimé donc que leur cas doit être pris en charge par le gouvernement et réglé sinon la contestation ne s'arrêtera pas».

Pour connaître le point de vue du recteur de l'université Mentouri, M. Djekoune, nous avons essayé de le joindre à plusieurs reprises au cours de l'après-midi d'hier. Sans résultat.