De tous temps et dans tous les pays, la violence a été combattue et continue de l'être. Mohamed Sandid, l'ancien arbitre international, qui en connaît un bout sur la question, et avec l'appui d'authentiques sportifs désintéressés, a fondé « l'union générale du football sans violence », une association créée officiellement et qui est déjà opérationnelle sur le terrain. Quel est son rôle exact et comment sera appliqué son vaste projet ? L'intitulé figurant sur le document est tout un programme : « Le football est un jeu. Pour les uns, c'est un métier. Pour d'autres, c'est un loisir. Mais il restera toujours un jeu. Pratiquons le sainement et sans violence. A vous de jouer ! ». Dans ce document programme, il est précisé que « la violence possède ses sources, dont la principale est l'ignorance. Il faut donc lutter contre toutes les formes de l'analphabétisme du football. Pas de violence dans les stades ! Pas de violence dans nos cités ! ». Sandid nous apprend qu'il y aura une coordination nationale à laquelle ont déjà adhéré des sportifs connus, joueurs et arbitres. Nous citerons, entre autres, Bensassi à Annaba, Baghloul à Skikda, Maïchi à Khenchela, Bettine à Mascara, Daho à Mostaganem, Belatrèche à Constantine et Bot Habib à Sidi Chahmi.

Contrairement à des associations locales déjà en place depuis des années, l'union générale du football sans violence a fait preuve d'ambition en créant des sections dans chaque daïra et wilaya du pays. Douze zones couvrent tout le territoire national y compris le Sud, jusqu'à Illizi. Les 48 wilayas seront représentées au sein de cette association qui a mis sur pied une compétition nationale de football de proximité et un concours national sur le football qui concerne trois catégories, de 16 à 19 ans, 20 à 25 ans et de 26 à 32 ans, ces épreuves débutant le premier novembre 2012 et prenant fin le 05 juillet 2013. L'organisation du tournoi comprend trois phases bien distinctes. Le tour de wilaya au niveau de chaque daïra ou commune. Il y aura deux cellules dont chacune sera composée de deux groupes de 16 équipes, chaque équipe comportant 16 joueurs. Le système coupe a été choisi pour déterminer le champion de wilaya. Le tour zonal réunira les 48 wilayas réparties en 16 zones de quatre wilayas limitrophes et d'où sortira le champion de zone automatiquement qualifié au tour final qui aura lieu à Oran du 2 au 5 juillet 2013.

Ce sera en fait la troisième phase dite tour national qui réunira les 16 vainqueurs de zones. Les 16 équipes seront réparties en 4 groupes de 4 équipes appartenant chacune à une région du pays pour respecter la représentativité nationale. Ce tour final se disputera en système championnat, les premiers de chaque groupe étant opposés aux seconds d'autres groupes, en fonction du tirage au sort effectué à cet effet. Toutes les modalités ont été passées en revue, à savoir l'accueil, les aires de jeu aménagées, le règlement, la commission technique, ainsi que celle chargée du concours national sur le football et ses règles. Les épreuves de concours national s'étaleront depuis le championnat de cellule jusqu'au tour final. On notera que les règles du jeu ont été simplifiées au maximum pour que tous les joueurs puissent s'exprimer. Enfin, cerise sur le gâteau, les demi-finales et la finale se dérouleront sur une aire de jeu aménagée en pleine forêt de M'sila (Oran) « pour permettre aux adeptes du football sans violence d'adresser un message fort aux citoyens sur la protection de l'environnement pour préserver la faune et, surtout, apprendre à respirer l'air pur et? cesser de fumer ! » Voilà une belle et noble initiative qui mérite toute la considération des pouvoirs publics de toutes les régions du territoire national. A travers cette compétition, c'est toute une pédagogie qui se met en place, et cela devait être signalé.