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Alors que la grève se poursuit : Sit-in des travailleurs de l'université Mentouri

par A. El Abci



Les travailleurs de l'université Mentouri, qui poursuivent leur grève ouverte depuis maintenant un mois, ont organisé jeudi dernier un sit-in devant la maison du syndicat Benhamouda pour dénoncer la non prise en charge par le ministère de tutelle de leurs revendications et fustiger l'absence sur le terrain de la tutelle syndicale, l'union de wilaya de l'UGTA Constantine.

A propos de «l'inertie» de cette dernière, le coordinateur des sections syndicales de l'université Mentouri, M. Daiakh, dira que «les travailleurs donnent un délai d'une semaine à l'union de wilaya pour changer de position, sinon, ils vont revenir plus nombreux envahir la maison du syndicat et fermer carrément ses portes». «Car, ajoutera-t-il, c'est le moment où nous avons le plus besoin de son soutien et il est inacceptable qu'elle se dérobe».

Concernant la grève illimitée déclenchée depuis le 23 septembre dernier, qui se poursuit toujours et surtout au niveau des blocs pédagogiques de l'université, notre interlocuteur fera savoir que les travailleurs refusent d'exécuter la décision de justice du 10 octobre courant, ordonnant la reprise du travail. Dans ce cadre, il nous apprendra qu'une assemblée générale des travailleurs a été organisée le 14 octobre au niveau du campus central pour discuter et voter pour ou contre la reprise en question. Le résultat est sans appel, puisque sur 801 votants, une majorité écrasante de 786 participants s'est prononcée pour la continuation du mouvement de débrayage, considérant qu'aucun des points importants des revendications n'a été satisfait. Et c'est ainsi que l'université centrale est actuellement quasi paralysée et ce, malgré, affirmera-t-il, les appels de la coordination à reprendre le travail. Appels qui ont consisté en l'exposition d'affiches dans ces sens, mais aussi par la remise à l'administration et au recteur d'une copie de cette décision, dont un accusé de réception fait foi.

«Les travailleurs sont profondément déçus et très en colère que leurs revendications font du surplace depuis un mois, et se considèrent victimes d'une «hogra» caractérisée par les deux tutelles administrative (ministère) et syndicale (UGTA), tous absents», soulignera-t-il. Et de lancer : «Ils ne comprennent pas pourquoi les enseignants ont été augmentés dans des proportions considérables et que pour les travailleurs on leur oppose un niet, leur signifiant ainsi que le montant actuel de 13.000 dinars leur suffit largement».