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Salon de la dinanderie : Un métier qui se meurt

par A.El Abci

Le palais de la culture Malek Haddad abrite depuis hier le Salon national de la dinanderie avec la participation d'exposants d'une dizaine de wilayas du pays, dont une quarantaine de la ville des ponts. Selon le directeur de la chambre de l'artisanat et des métiers, M. Benarab, «il s'agit d'un salon national qui se tient traditionnellement à Constantine, sa capitale par excellence et dont la manifestation d'aujourd'hui représente la 11ème édition». Et notre interlocuteur de poursuivre : «On enregistre des participants, tous maîtres artisans d'une dizaine de wilayas, dont bien sûr celle de Constantine, Sétif, Boumerdès, Bouira, Alger, Blida, Mila, Tamanrasset». Parmi les invités spéciaux, un importateur de matière première, le cuivre, dont s'approvisionnent les dinandiers pour leur activité d'artisan, ainsi qu'un travailleur spécialiste de la forge qui façonne les différents outils servant à leur métier.

Toujours selon le directeur de la CAM de Constantine, «l'objectif visé par l'organisation régulière de salons de dinanderie est de développer le travail du cuivre et de sauver en quelque sorte le métier de dinandier qui se meurt pratiquement. A la base des difficultés qui entravent son développement, vient essentiellement le prix du cuivre, qui est importé et dont le kilogramme oscille actuellement entre 850 et 1.500 dinars le kilo». Et d'ajouter «que l'autre objectif que vise également la CAM de Constantine est de développer dans le travail du cuivre d'autres filières et de le faire sortir des seules utilités de décoration et de préparation de plats domestiques». Quoi qu'il en soit, soulignera-t-il, ce 11ème Salon national qui est une exposition, mais aussi un espace de vente, dont les meilleurs stands seront sélectionnés pour participer au concours du prix national du meilleur produit d'artisanat d'art, prévu à Alger lors de la journée nationale des arts traditionnels, fêtée tous les 09 novembre de chaque année.