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Algérie- Grande-Bretagne : Business et promotion de la langue anglaise

par Ghania Oukazi

«Les relations bilatérales entre le Royaume-Uni et l'Algérie sont très fortes de nos jours. Nous avons une coopération très étroite dans plusieurs domaines,» a déclaré, hier, l'ambassadeur britannique à Alger.

Mais, a précisé Martyn Roper «c'est dans la promotion de la langue anglaise et le commerce qu'on peut faire beaucoup de projets.» Il fera savoir qu'en Algérie, il y a une forte demande de l'apprentissage de l'anglais. «Je suis ravi de ce partenariat trilatéral entre le Conseil Britannique, le secteur privé britannique et le secteur privé algérien pour répondre à cette forte demande,» a-t-il déclaré à l'ouverture de l'initiative Start up formation. Il a souligné qu' «on essaie ensemble d'aller très loin en créant de nouveaux centres d'enseignement et en renforçant les centres existants.» La création de l'école d'Oran et celle à venir de Bejaia le laisse penser qu' «on a des éléments concrets de ce partenariat et c'est une bonne contribution au renforcement des relations bilatérales.» Il notera «la renommée internationale» de MACMILLAN et «la haute qualité» des matériels et outils qu'il fournit pour l'apprentissage de l'anglais en Algérie ainsi que «la notoriété» de Cambridge ESOL, «l'un des plus grands organisateurs d'examens à travers le monde». Ces deux institutions britanniques, est-il indiqué, «sont déjà des partenaires actifs de plusieurs écoles algériennes et ont montré leur appui à l'initiative Star up formation en organisant des formations et des conférences à Alger et à Oran du 21 au 23 mai derniers.»

L'ambassadeur britannique a fait remarqué aux journalistes «l'augmentation assez importante des importations et exportations britanniques de et vers l'Algérie.»Les exportations britanniques vers l'Algérie ont atteint selon lui, 550 millions de livres sterling alors que les importations britanniques de l'Algérie sont de l'ordre de 1,3 milliard de livres sterling «principalement le gaz.» Martyn Roper pense qu' «on a beaucoup d'espaces à occuper en matière d'échanges mais l'éducation et l'enseignement de la langue anglaise sont deux domaines clés de la coopération pour le Royaume-Uni et pour l'Algérie.» Les deux gouvernements sont, selon lui, disposés à «faire plus» à cet effet.

Interrogé sur ce qu'il pensait des résultats des élections législatives du 10 mai dernier, l'ambassadeur de Grande-Bretagne a beaucoup hésité avant de répondre simplement que «la stabilité politique de l'Algérie est un élément important pour les hommes d'affaires britanniques.»

Roper est monté, en fin de matinée, au siège du Comité olympique algérien pour rappeler qu'il reste quelque «100 jours avant le début des meilleurs jeux paralympiques de l'histoire.» A l'approche de l'ouverture de ces jeux à Londres, l'ambassade britannique souligne qu'elle travaille «étroitement avec le COA et la fédération algérienne handisports pour garantir que leurs préparations finales se déroulent sans aucune perturbation.» Connu pour être le pays initiateur du mouvement paralympique, le Royaume-Uni tient à faire des jeux de Londres «les premiers jeux dont la planification et l'organisation avec les jeux olympiques ont été, entièrement, intégrées à partir de la conception et l'infrastructure jusqu'aux grands espaces et le transport public.» La Grande-Bretagne veut ainsi «encourager davantage de personnes handicapées à faire du sport au niveau local et ce non seulement afin d'aider à trouver la prochaine génération des athlètes paralympiques mais aussi pour démontrer comment le sport peut enrichir la vie des personnes handicapées et que leur handicap ne doit pas être un obstacle.» Londres s'est dotée entre autre à cet effet, d'autobus accessibles aux handicapés en fauteuil roulant, d'ascenseur de piscine pour handicapés et a équipé 8250 bus en matériels pour les non- voyants et les malentendants.

Près de 4200 athlètes handicapés participeront aux compétitions dans 20 activités sportives, au niveau de 15 salles pendant 11 jours. Deux millions de personnes sont attendues pour suivre ces jeux à Londres. «Nous voulons tirer parti de l'opportunité que présentent ces jeux pour apporter un changement dans la façon de penser, sentir et agir des gens à l'égard de l'handicapé et du sport pour créer une société plus ouverte et plus inclusive,» pensent les Britanniques.