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Législatives: Djaballah doute du nombre d'électeurs annoncé

par Salah-Eddine K.

Abdellah Djaballah, président du Front de la justice et du développement (Eladala), semble optimiste quant aux résultats que son parti va obtenir lors des législatives de mai prochain ainsi que sur le déroulement de ces élections.

Dans une conférence de presse, tenue hier dans le nouveau siège de ce parti, dans la commune de Staouéli à Alger, Djaballah, qui a rendu compte du bon «déroulement» du congrès constitutif d'Eladala, tenu vendredi dernier, a estimé que si le parti Eladala va «ratisser large» lors des prochaines législatives, il n'en demeure pas moins que les autorités doivent rassurer encore sur le déroulement des élections. Le président d'Eladala a fait d'abord le point sur le nombre de votants déclaré et qui paraît, selon lui, gonflé démesurément par rapport au nombre de la population. Il explique que le nombre de votants pour une population de 35 millions doit se situer entre 40 et 45% et non pas à 60 % comme annoncé pour les prochaines législatives. Il dira que des personnes décédées continuent à recevoir leurs cartes d'électeurs et d'autres ayant changé d'adresse n'ont pas été radiées des listes dans les communes qu'elles ont quittées. Ces derniers, indique le conférencier, leurs cartes peuvent être aisément utilisées et fausser les résultats. Djaballah n'espère pas beaucoup du contrôle de ces élections par l'administration même chapeautées par des magistrats. Les expériences du passé, dit-il, «sont encore présentes dans l'esprit du commun des Algériens qui ne peut être convaincu du contraire que si l'autorité fait un travail en sa direction en lui garantissant que les élections seront libres et honnêtes». A cet effet, le président du parti Eladala demande la constitution d'une commission nationale libre, composée de personnalités indépendantes et de responsables de partis qui auront la charge de contrôler ces élections. «Cette commission, selon lui, insufflera de la confiance dont le citoyen a tant besoin».

Alliance avec d'autres partis de la même mouvance, le nombre de sièges que ce parti compte occuper au Parlement ainsi que le programme politique et économique pour lequel Eladala milite et autres questions sur le financement du parti ont été posées au conférencier. Ce dernier, en ce qui concerne la première question, dira que pour le moment, son parti n'a reçu aucune proposition pour faire alliance et quand il y en aura, elles seront étudiées. Concernant le nombre de sièges que compte occuper Eladala, Djaballah sourira avant de répliquer qu'il est sûr de ratisser large, «car notre parti n'est pas nouveau et les citoyens le connaissent bien depuis longtemps». Et d'ajouter: «Nous jouissons d'une haute estime». Selon le président d'Eladala, «nous n'avons pas le moindre doute sur le fait que nous allons gagner ces élections». S'agissant du projet politique de cette formation, il dira qu'Eladala fait de la protection des libertés individuelles notamment la liberté de conscience et des droits de l'homme ses principales préoccupations. Eladala souhaite également travailler avec des partis politiques pour lutter contre la corruption et peut aussi s'allier avec des partis politiques afin de lutter «efficacement» pour des causes communes.