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Dossier des enfants handicapés d'anciens internationaux: Les précisions de Mohamed Kaci Saïd

par M. A.

La décision prise dernièrement par les pouvoirs publics, notamment le ministre de la Santé, de prendre en charge le dossier des enfants handicapés d'anciens footballeurs internationaux des années 80 et qui a soulevé un mouvement de compassion et de soutien, particulièrement après la diffusion par France 2, il y a trois semaines, d'une émission consacrée à ce dossier, surtout à la vue de ces images des enfants de ces stars qui souffrent et qui font souffrir leurs famille, continue de faire couler beaucoup d'encre.

En effet, l'ex-international Kaci Saïd Mohamed, qui était l'invité ce lundi de l'émission sportive Addal de la chaîne satellitaire «Berbère TV», persiste et signe que «la démarche menée par ses coéquipiers et d'autres athlètes, toutes disciplines confondues, n'a comme seul but que de rétablir la vérité sans plus et non pas de revendiquer un quelconque dédommagement financier comme le pensent certains». De passage à Paris avec d'anciens internationaux sur invitation d'une association qui s'occupe d'enfants handicapés pour un match de bienfaisance, Mohamed Kaci Saïd, qui a à sa charge une fille handicapée, a tenu à citer d'autres cas analogues avançant même le chiffre de dix-huit sportifs, toutes disciplines confondues, touchés par le même syndrome dont les footballeurs Menad Djamel, Larbès, Abdelkader Tlemçani, Bettadj, Kouici d'El-Harrach et le judoka Adda Berkane. Mais le cas le plus douloureux n'est autre que celui de Chaïb Mohamed, l'ex-défenseur du RCK et de l'EN, qui passe des nuits blanches depuis plus d'une décennie, ses trois filles souffrant de myopathie dont l'aînée est décédée à l'âge de dix-huit ans. Emouvant fut le témoignage de Mohamed Kaci Saïd quant au calvaire que vivent ces anciens sportifs qui n'ont pas tout de même été épargnés par les critiques. Certains ont même mis en cause la qualité de leurs performances.

Dans ce contexte, l'ex-porteur d'eau de l'EN a tenu à démentir ces allégations et à apporter certaines précisions tout en réfutant la thèse du dopage. «A aucun moment dans le combat que nous menons, nous n'avons pas parlé de dopage. Mais par contre, il se trouve qu'à cette époque on était des cobayes sous l'emprise d'un médecin russe que je qualifierai plutôt de biochimiste qui nous gavait de comprimés de couleur jaune. Aussi, je ne remets pas en cause les performances de notre EN qui ont été acquises grâce à la sueur de nos fronts», affirma-t-il. Tout en saluant la position du président actuel du COA, qui était en 1978 chef de service de la médecine sportive, le Dr Rachid Hanafi, qui a défendu la cause de ces sportifs en pointant un doigt accusateur vers l'ex-médecin russe de l'EN, Alexandre Tabarchouk. Pour rappel, le Dr Hanafi avait démissionné de son poste à cette époque, car ayant été empêché d'accéder aux dossiers de ces sportifs. En somme, toute la lumière doit être faite sur cette pénible affaire qui a causé des dommages collatéraux pour que toutes ces familles qui souffrent retrouvent quelque peu la sérénité.