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La police intervient pour évacuer la piscine de l'ex-CREPS

par A. El Abci

Le bassin de la piscine de l'Institut national de formation supérieure des cadres de la Jeunesse et des Sports (INFCJS), ex. CREPS, le seul encore ouvert dans la «ville des ponts», a fait l'objet avant-hier vers 20h, «d'une intervention musclée de la police pour évacuer des jeunes de l'équipe nationale de natation qui ont dû forcer les portes pour s'y entraîner», affirment des parents de ces jeunes.

Selon eux, «leurs enfants ont été traumatisés par le débarquement de plusieurs policiers qui les ont, sans ménagement, mis dehors. Et de poursuivre en effet, «comment voulez-vous que des enfants âgés de 12 à 16 ans, dont la vie est réglée et se limite aux études au lycée et aux entraînements, ne soient pas choqués à la vue de tous ces agents de sécurité et ces uniformes débarquant en force ?». Surtout que selon leurs parents, «les jeunes ne se sentent coupables de rien, bien au contraire, ils se considèrent comme victime d'un comportement incompréhensible du directeur de l'institut, qui en l'espace des trois derniers mois a fermé par intermittence la seule piscine qui existe et ce manège dure maintenant depuis 05 semaines. Et à chaque fois, des raisons différentes sont avancées. Ceci en sachant que ces jeunes ne viennent pas à la piscine pour faire trempette et s'amuser, mais plutôt pour s'entraîner et se préparer aux épreuves d'une compétition nationale qui se déroulera le 09 mars prochain à Alger. C'est affligeant ! Nous ne pouvons nous expliquer pareil comportement qui n'aura pour effet que les sanctionner en les éliminant d'avance», soulignent-ils.

Questionné sur le sujet, le directeur de l'INFCJS, M. Benhamouda, qui tout en reconnaissant l'intervention de la police qu'il a dû appeler, réfutera toutes les accusations lancées contre lui. Ainsi, il accuse à son tour «certains parents dont les enfants ne figurent pas d'ailleurs sur la liste officielle de jeunes composant l'équipe de natation, d'avoir obligé le gardien à leur ouvrir les portes de la piscine». Ce qui l'a poussé à faire appel à la police, à la fin des entraînements parce que dira-t-il «je ne voulais pas sanctionner les jeunes sachant que c'est surtout leurs parents qui sont en faute». Concernant les fermetures, il affirmera que la piscine est ouverte depuis juillet dernier, mais que seuls ont droit de s'y entraîner ceux dont les noms sont portés sur la liste officielle de la ligue de natation de la wilaya. «Certains jeunes y étaient portés auparavant, mais ne sont plus dans la nouvelle liste qui m'a été communiquée par la ligue et là, le problème, si problème il y a, se situe au niveau de la ligue, moi je ne suis qu'un exécutant», conclura-t-il.