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Mehal défend le code de l'information

par A. Mallem

En visite à Constantine, depuis lundi dernier, le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a animé, hier, devant les étudiants de la faculté des sciences sociales et humaines de l'université Mentouri, à la nouvelle ville Ali Mendjeli, une conférence portant sur le code de l'information, au cours de laquelle il a annoncé que l'Etat a reservé 400 millions de dinars pour la formation des journalistes des secteurs public et privé. Le ministre a annoncé également que son département procède actuellement à la finalisation de nouvelles lois organiques sur la publicité, l'audiovisuel et le sondage d'opinion qui seront prêtes au cours des prochaines législatives. Il a estimé à ce sujet que ces nouveaux textes viendront renforcer l'arsenal juridique de son département et favoriser une meilleure ouverture vers les libertés.

A propos du nouveau code de l'information, M. Mehal a estimé que le nouveau texte a été expurgé des lacunes de l'ancien code, notamment en ce qui concerne le secteur de l'audiovisuel, et s'est enrichi de nouveaux chapitres portant sur la presse électronique, les droits des journalistes ainsi que l'autorité de régulation. «Nous avons tenté de l'actualiser selon les besoins du moment», a résumé le conférencier. Il a rejeté l'idée selon laquelle le nouveau code apporte plus de restrictions à la liberté d'expression en signalant que la rédaction du nouveau document a été supervisée par Me Miloud Brahimi. Evoquant l'exercice de la liberté d'expression, le membre du gouvernement a déploré le manque de professionnalisme chez beaucoup de journalistes et des gens de la presse d'une façon générale, lacunes qui, selon lui, conduisent à des déviations et à des égarements. Et de rappeler en disant que «j'ai été le premier à dénoncer le trabendisme dans la presse et les éditeurs qui exploitent les journalistes. Mais grâce à ces nouvelles lois, nous allons essayer de réorganiser le secteur», a-t-il promis. Arrivant à la question de la formation des journalistes, M. Mehal a laissé entendre que celle-ci laisse à désirer. Mais c'est un volet qui ne peut être imputé à son département mais à celui de l'enseignement supérieur, a-t-il rétorqué en ajoutant qu'il est inadmissible qu'un journaliste ne puisse pas maîtriser deux langues alors que le métier exige de lui qu'il en possède un minimum de trois.

M. Mehal a déclaré ensuite que la question sur l'ouverture de l'audiovisuel est entre les mains de l'autorité de régulation qui est chargée d'élaborer un cahier des charges pour faire en sorte que la voie soit fermée pour ceux qui font passer l'argent avant le professionnalisme. Plus loin, le ministre a révélé que «nous avons 3000 boîtes de communication qui travaillent dans l'anarchie et il est impératif de régulariser ce secteur». Il a estimé aussi qu'il est temps de commencer à penser à un développement de la presse électronique car la durée de vie de la presse écrite est limitée. «Dès à présent, a affirmé en effet le conférencier, il faut commencer à mettre les jalons pour basculer vers la presse électronique».

Arrivé lundi après-midi dans la capitale de l'Est, le ministre de la Communication s'est rendu directement au siège du quotidien arabophone «An Nasr» où il a écouté un exposé sur la gestion du quotidien, son évolution ainsi que ses perspectives. Le directeur général d'An Nasr, M. Larbi Ounoughi, a annoncé à cette occasion que son entreprise de presse va lancer plusieurs projets parmi lesquels la réalisation d'une école de formation dans le domaine de l'informatique et le numérique et le lancement d'un hebdomadaire sportif. Se rendant ensuite à la station régionale de télévision de Constantine où il a assisté à la réalisation d'une émission de divertissement, M. Mehal a évoqué la nécessité d'améliorer la qualité des émissions produites par la télévision nationale.