Le chef-lieu de la wilaya est-il frappé par le mauvais sort ou la malédiction, s'interrogent avec inquiétude les Ouled El Bled, puisque juste après les inondations qui ont mis à genoux une bonne partie de la ville en octobre dernier, voilà le retour en force des meutes de chiens errants qui menacent, tous crocs dehors la nuit, les habitants de toutes les cités et ce n'est là qu'un moindre mal face aux dépôts d'immondices. Pas une rue ni espace ne sont épargnés par les dépôts d'ordures ménagères qui s'offrent à l'œil à longueur de journée à travers tous les quartiers et du côté des habitations endommagées et effondrées après les crues de l'oued, situées de part et d'autre de ce dernier, et loin de toute exagération, la situation est des plus apocalyptiques. Gravats, habitations en ruine, dunes de vase solidifiées, tout y est même des troncs d'arbres déportés par les crues.

Les habitants de cette paisible ville des Hauts Plateaux ne cessent de crier en dénonçant la dégradation quotidienne du cadre de vie. La mairie semble, le moins que l'on puisse dire, baisser les bras face à ces collines d'immondices qui voient le jour et les dernières injonctions du wali d'El-Bayadh, lequel n'a pas pris de gants ni mâché ses mots pour lui rappeler ses responsabilités face à l'état de délabrement dans lequel se trouvent toutes les avenues et espaces verts, tiennent à rappeler à l'ordre ce premier responsable de l'exécutif communal. Tout les citoyens ne se privent pas de rire en faisant des commentaires les plus drôles à la vue de ces dumpers, tracteurs et niveleuses lancés dans les rues à la vitesse d'une comète par la commune pour la collecte des tonnes d'ordures ménagères. Des moyens matériels et humains très insuffisants qui ne peuvent en aucun cas assurer cette mission et pire encore avec deux équipes composées d'une grappe de personnes dont le nombre ne dépassant pas les doigts d'une seule main.