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L'ex-SG de l'UGTA s'en prend à Sidi Saïd

par A. Mallem

Au cours de la rencontre avec les structures syndicales, organisée hier à Constantine, l'ancien secrétaire général de l'union de wilaya UGTA de Constantine, Mehdi Abdelkader, qui, rappelons-le encore, a été suspendu de ses fonctions en 2010, a tiré à boulets rouges sur le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, en déclarant qu'il a été rétabli dans son poste par décision de justice.

«Il a promis d'assister à notre rencontre, mais il n'est pas venu», a déploré tout d'abord Mehdi, avant de lancer ses diatribes contre le patron de la centrale syndicale. Mehdi a reproché à ce dernier «de ne pas bouger le petit doigt pour trouver une solution au problème de Constantine, parce que Constantine est plus grande que lui», a-t-il lancé. Et d'expliquer «qu'un dossier complet sur l'affaire lui avait été remis par l'intermédiaire du secrétaire à l'organique, M. Maïza, mais il n'a donné aucune suite. Jamais le mouvement syndical constantinois n'a été autant humilié que durant ces trois dernières années. Notre syndicat est devenu un repaire pour les businessmen», a crié l'orateur devant une salle surchauffée par son intervention préliminaire et «remplie par les représentants de 22O sections syndicales», a-t-il affirmé.

Dans cette ambiance, des intervenants, disant représenter les unions locales d'El-Khroub et de Hamma-Bouziane, ont pris la parole en menaçant «de marcher sur Alger et de tenir un sit-in devant la centrale syndicale. Et là, ce sera lui ou nous», ont-ils déclaré sous les acclamations de la salle.

D'autres syndicalistes ont lancé : «Nous ne reconnaissons pas les sections syndicales installées dans les cafés et dont les PV ont été refaits plus de deux fois», en faisant allusion au travail accompli par la commission de préparation du congrès de wilaya installée par le secrétariat national et présidée par Boudiaf Mahfoud.

A la fin de ce rassemblement, un communiqué a été rédigé et lu devant l'assistance, dans lequel les participants ont demandé la dissolution de cette commission à laquelle ils ont dénié toute représentativité, et ont exigé «le retour aux statuts de l'organisation afin d'élire démocratiquement une autre commission de préparation du congrès».

Par ailleurs, ils ont demandé l'intervention urgente de Sidi Saïd pour, selon eux, «rectifier les erreurs commises». Et malgré tout, ils ont annoncé qu'ils appuient le secrétaire général de l'UGTA dans ses efforts en estimant qu'en dépit des pressions exercées sur lui, il essaie de faire quelque chose.