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Sit-in devant la cour de justice de souscripteurs au logement

par A. El Abci

Près d'une trentaine de souscripteurs au projet des 700 logements à Ali Mendjeli, en face de l'hôpital militaire, accompagnés par leurs familles, ont organisé hier matin un rassemblement en pleine place de la Brèche, juste devant le siège de la cour de Constantine, «pour protester contre le refus du promoteur de nous délivrer les actes de propriété de nos appartements», disent-ils.

Selon un des protestataires, «le contrat signé avec le promoteur du projet, dont le coup d'envoi date de 2003, stipule le versement de 164 millions de centimes pour une livraison en 2007, somme payée par tous les souscripteurs. Cependant et peu avant cette livraison des logements, il a été exigé des souscripteurs de verser un complément d'argent faisant grimper le prix à 250 millions de centimes. Beaucoup d'entre nous n'ont pas accepté cette décision d'augmentation qu'ils jugent inconsidérée et injustifiée et nous sommes, ainsi, 50 sur les 700 souscripteurs à refuser le nouveau prix et à recourir aux tribunaux pour demander justice». Et d'ajouter qu'une décision de justice a été prise en notre faveur le 16 avril 2010.

Selon nos interlocuteurs, le promoteur n'a pas appliqué cette décision. «Devant cette situation et forts de la décision de justice, nous avons occupé de force les appartements du 1er étage de 5 blocs et nous y sommes toujours». Et d'ajouter que «la police envoyée pour nous déloger a quitté les lieux, et ce au vu des documents de justice que nous avons présentés. Seulement les choses n'en sont pas restées là, loin s'en faut, puisque le promoteur a introduit une action en référé d'expulsion, au prétexte qu'il s'agit de locaux de service et non pas de logements. Et le verdict de justice a été en sa faveur cette fois-ci. Selon les protestataires, «nos enfants scolarisés ne vont plus à l'école et nous, les pères de famille, nous sommes plus souvent dans les tribunaux que dans nos postes de travail.» Et de faire remarquer «que nous sommes là pour crier notre désespoir et réclamer nos droits».

Une délégation de trois représentants d'entre eux a été reçue par le procureur près la cour de Constantine. Celui-ci leur aurait dit de faire confiance à la justice malgré tout. «C'est ce que nous faisons, bien sûr, déclarent-ils, sinon nous ne serions pas ici».

A noter que nos nombreuses tentatives pour entrer en contact avec le promoteur ont été vaines.