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Des retraités des chemins de fer crient à l'injustice

par A. E. A.

Les cheminots admis à la retraite en 2009 et 2010, se plaignent «qu'ils aient été écartés du bénéfice des rappels d'échelons, point important des revendications du mouvement de grève d'avril dernier et qui a été finalement concédé par la direction des chemins de fer. Mais dans la pratique en fait, disent les concernés, cette disposition qui, bien qu'accordée par la réglementation de la société du rail, n'a jamais été appliquée auparavant (ou touchant certains et pas d'autres), et il a fallu la grève du printemps 2011 pour la reposer et l'arracher par la signature d'un accord.

Selon nos interlocuteurs, «l'injustice était telle que nombre de travailleurs sont partis à la retraite avec l'échelon d'embauche, sans jamais avoir bénéficié de promotion d'un grade à un autre». A telle enseigne, est-il ajouté, que des travailleurs ont dû recourir individuellement aux tribunaux, pour être rétablis dans leur droit et profiter de la mesure de promotion d'échelons. Selon eux «certains des travailleurs, qui ont satisfait le nombre d'années exigées dans l'échelon précédent, mais sans avoir pu passer à terme, à l'autre échelon, ont intenté des procès à leur employeur, la société des chemins de fer en l'occurrence. Et d'ajouter qu'il y aurait eu ainsi de nombreux cas de recours à la justice, dont les jugements ont été, dans la majorité en faveur des travailleurs.

Questionné sur ce sujet le coordinateur fédéral, Benzitouni reconnaît l'existence de ce problème, mais déclare ne pas pouvoir se l'expliquer. Il s'agit de cas flagrants de manquement à la réglementation et dans ce cadre, il n'a pas manqué d'envoyer, dira-t-il, des correspondances à la DG l'avertissant des difficultés qu'elle peut avoir avec la catégorie des retraités qui ont été exclus sans raison aucune et d'une façon injuste et injustifiée. «L'application de cette clause dépendant de la direction générale, nous attendons sa réponse», a-t-il conclu.