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GHARDAÏA: Associations de malfaiteurs, vol, falsification de documents?

par Aïssa Hadj Daoud

Les cas de mœurs se relèvent dans près de 50% des affaires actuellement jugées en session criminelle à la cour de justice de Ghardaïa, apprend-on des sources judiciaires.

Sur cinquante-huit affaires, dix ont été déjà traitées depuis le début de la troisième session ordinaire débutée depuis le 13 novembre courant ; dont d'importantes affaires : 4 cas liées au meurtre, une tentative de meurtre, 13 cas liés aux mœurs et 4 cas de pédophilie sur mineurs. La cour de justice de Ghardaïa poursuit ces jugements impliquant 83 personnes au total. Parmi les autres principaux chefs d'accusation, huit cas pour association de malfaiteurs, dix cas pour vol qualifié, trois cas pour viol, trois cas pour falsification de monnaie, deux cas pour falsification de documents, un cas pour kidnapping d'un homme adulte, un cas pour coups et blessures volontaires, un cas pour incendie volontaire, un cas pour culture d'héroïne est également retenu durant cette session qui se clôturera le 18 décembre prochain. Parmi ces affaires et parmi les plus pimentées, est celle d'un énergumène qui produisait de la fausse monnaie et qui a écopé de 15 ans de prison ferme. Les autres affaires de pédophilie ont été, quant à elles, sanctionnées par des jugements allant de 5 à 15 ans de prison ferme contre 3 à 5 ans pour le reste de certains dossiers, rappelle-t-on. Au cours de l'an 2010, les quelque 25 magistrats et 21 avocats que comptent les tribunaux de la wilaya de Gherdaïa ont traité près de 14.000 affaires relevant en grosse majorité de la correctionnelle (pénal). Les dossiers du pénal, jugés dans les deux tribunaux et les trois annexes de la wilaya (Berriane, metlili et El-Ménia), ont été dominés en majorité par des affaires de vol, de contrebande de tout genre et de mœurs. Pour sa part, la cour de justice de Ghardaïa, installée depuis octobre 2000, s'est saisie, toujours en correctionnel, de plus d'un millier de dossiers.

Par ailleurs, il ne va pas sans indiquer l'exiguïté des deux salles de la cour d'assise de la wilaya, d'où l'inauguration prochaine du nouveau siège de la cour de justice du chef-lieu de la wilaya, disposant ainsi de tous les équipements adéquats et nécessaires pour un bon fonctionnement du système judiciaire. Quant aux deux centres de rééducation de la wilaya, à leur tour, il semblerait qu'ils ne sont pas suffisants pour abriter tous les délinquants jugés devant les tribunaux, entre autres, les prisonniers des immigrants clandestins.