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CHU Benbadis: Les paramédicaux ne désarment pas

par A. M.

Revendiquant, depuis le mois de juin dernier, le règlement de 22 mois du montant des rappels sur augmentations des salaires, les travailleurs paramédicaux du centre hospitalo-universitaire Dr Benbadis de Constantine (CHUC), affiliés au Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), continuent d'organiser chaque jour des sit-in de protestation, tout en bloquant, pendant une durée de 20 à 30 minutes, la porte d'entrée principale de l'établissement, ne laissant passer que les ambulances.

 Ainsi, et après l'action de même nature qu'ils ont déclenchée mardi matin, les paramédicaux sont revenus à la charge, hier, au même endroit, brandissant des pancartes qui expriment leurs sentiments et leurs critiques envers l'administration.

 Contacté hier matin, M. Kaabouche, chargé de la communication au CHUC, a blanchi sa direction en affirmant «que l'administration de l'hôpital n'est nullement mise en cause puisque, selon ses dires, elle a établi et procédé au versement des droits réclamés par les paramédicaux. La balle se trouve dans le camp des services financiers, en l'occurrence la trésorerie du CHUC. Toutefois, a ajouté notre interlocuteur, nous avons fait comprendre aux protestataires, hier mercredi, que ce problème est sur le point d'être définitivement réglé par les secteurs concernés, et cela probablement à partir du début de la semaine prochaine.

 «Ce n'est pas du tout sérieux», a rétorqué Mme Khelifi, secrétaire nationale du SAP, en charge de la région Est, que nous avons interrogée. «C'est de la provocation pure et simple puisqu'on ne cesse de nous faire la même promesse depuis le mois de juin 2011 !», a-t-elle déclaré. Et d'ajouter que les travailleurs paramédicaux savent pertinemment que la direction de l'hôpital a fait son travail, «mais le problème du manque d'argent qu'on nous avance à chaque fois pour justifier le retard constitue, à nos yeux, un faux-fuyant». Et cette syndicaliste de promettre «que les sit-in de protestation vont continuer chaque jour jusqu'au règlement des droits des travailleurs».