De nombreux habitants de la cité balnéaire de Ben M'hidi sont sortis jeudi soir dans la rue pour manifester leur mécontentement après une rupture de courant.

Selon des témoins qui nous ont contacté, tous les camps de la cité ont été interdits d'accès par les jeunes en colère, qui ont brûlé des pneus et des troncs d'arbres pour barrer toutes les issues.

«En réalité, la panne de courant n'est que la goutte qui a fait déborder le vase, puisque la cité est dépourvue de tout, à commencer par l'AEP que nous avons été forcés de prendre en charge par des cotisations pour renouveler la canalisation. L'APC nous a abandonné à notre sort sans eau, ni voirie, ni assainissement et encore moins les infrastructures de proximité pour nos jeunes tels des stades de handball, des aménagements urbains d'une manière générale!».

Plus direct, un autre habitant enfoncera le clou:

«Voyez les deux poids deux mesures: nous sommes là depuis trente ans pour la plupart mais on ne s'est pas préoccupé de notre problème d'AEP, alors que juste à proximité, une cité d'habitation a été raccordée !»

La scène de rue en feu s'est poursuivie toute la soirée, ne donnant lieu à aucune réaction, ce qui fera dire à certains qu'il fallait peut-être barrer le chemin de wilaya CW18 reliant la ville de Skikda aux Platanes et qui passe tout près. Les manifestants rejoindront leur foyers frustrés avec la conviction qu'ils figureront déjà au registre des omissions de l'APC de Skikda et ne bénéficieront pas des bienfaits de projets financés par la collectivité, jusqu'à nouvel ordre du moins?