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Université: Le CNES fait sa rentrée

par Houari Barti

Le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a estimé avant-hier que «des difficultés liées à la promulgation de la nouvelle loi sur les associations et à la concrétisation des réformes politiques et institutionnelles annoncées» retardent la tenue du 4ème congrès du syndicat. Un congrès qui «se tiendra dans des conditions politiques et sociales très particulières», a-t-il affirmé, dans une déclaration rendue publique à l'issue de la réunion de son bureau national tenue vendredi et samedi derniers à Oran. Ce rendez-vous, ajoute-t-il, «doit impérativement nous permettre de contribuer activement à l'élaboration du nouveau paysage politique et social qui se dessine à l'horizon et de s'y intégrer efficacement». Revenant sur la dernière tripartite, le document du CNES, signé par M. Rahmani, coordonnateur national, s'est dit «indigné» face à ce qu'il a qualifié d'attitude du gouvernement qui, a-t-il dit, «s'entête à continuer à transgresser la constitution qui consacre explicitement le multi-syndicalisme, en excluant encore une fois les véritables syndicats». «Le CNES estime que les artisans de cette tripartite doivent assumer devant l'Histoire leur contribution à la fragilisation du tissu urbain», lit-on dans le même communiqué.

Pour ce qui est de l'analyse qu'il fait de la situation actuelle de l'université algérienne, elle est, selon le CNES, «en proie à une crise multidimensionnelle due à l'accumulation de nombreuses difficultés», notamment «la décennie noire et ses conséquences sur l'exil des enseignants, le forcing du FMI pour la réduction des budgets du secteur, les réformes du LMD engagées précipitamment, et au mode de désignation inadéquat des responsables des universités (recteurs, vice-recteurs, doyens, vice-doyens, chefs de département?».