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Les habitants de la cité des enseignants en colère

par Sofiane M.

La récente révélation de l'affectation des deux derniers terrains, qui devaient initialement servir d'espaces verts, de la cité des enseignants 783 logements de Haï Khemisti, faite lors de la visite du délégué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à Oran, a provoqué une levée de boucliers. La décision prise, selon le comité de quartier, «dans l'opacité totale» fait des remous. Le comité de quartier de la cité des 783 logements à Haï Khemisti a énergiquement condamné un «cloisonnement programmé» de cette cité qui se situe pourtant dans le prolongement du boulevard Millénium. Le président du comité de quartier promet de se battre jusqu'au dernier souffle pour «sauver» ces deux derniers terrains. Après le «détournement» de leur vocation de trois terrains de cette cité pour des projets promotionnels, les deux derniers «îlots de verdure» risquent le même sort.

«Nous avons eu des promesses du secteur urbain Canastel pour l'aménagement des deux terrains en espaces verts. Cependant, lors de la visite du délégué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales à notre cité, nous avons été surpris par l'affectation de ces deux terrains pour la réalisation d'équipements et de logements promotionnels. Le premier terrain d'une superficie de 700 mètres carrés est consacré pour la construction d'un immeuble promotionnel de 7 étages qui va priver du soleil tous les immeubles limitrophes. Le deuxième terrain est affecté pour la construction d'une structure sanitaire», déclare le président du comité de quartier de cette cité. Et d'enchaîner : «Le projet de construction d'un immeuble de 7 étages va fermer la vision à deux immeubles de la cité. Pire, il n'existe même pas un espace vital pour séparer les trois immeubles. Le futur bâtiment sera construit à seulement 5 mètres des deux immeubles de notre cité.

Ce projet ne répond à aucune logique urbanistique, car il condamne définitivement les deux immeubles de la cité au cloisonnement en la privant d'un droit universel le soleil».

Une correspondance a été adressée le 19 septembre en cours au maire et au chef de daïra par le comité de quartier pour dénoncer la «spoliation» des deux derniers terrains de cette cité qui ne dispose à ce jour d'aucun espace vert. Le comité de quartier sollicite l'intervention des autorités locales et à leur tête le wali d'Oran pour empêcher la construction d'un immeuble sur ces deux parcelles qui, de tout temps, étaient destinées à être des espaces verts. Les riverains espèrent vivement que les responsables se penchent sur leur cas et prennent les dispositions qui s'imposent.