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Ténès: Les déchets à risques infectieux posent problème

par Bencherki Otsmane

Les établissements de santé (EPH et EPSP) produisent chaque jour différentes sortes de déchets. Certains sont classés dangereux et d'autres non. Les déchets dangereux se répartissent en deux catégories, ceux qui sont solides tels que les pansements, compresses, aiguilles, lames, cathéters, rasoirs, bistouris etc. et ceux liquides tels par exemple ceux utilisés dans les analyses médicales. A l'heure actuelle, le traitement de ces déchets ne répond à aucune norme de sécurité, notamment au niveau des EPSP qui gèrent les polycliniques et les centres de santé. Nous avons remarqué lors de notre visite à un centre de santé d'une grande commune de la wilaya que les déchets d'activités à risques infectieux (DASRI) sont pris en charge par les services de la commune de la même manière que les ordures ménagères. Alors que selon la règlementation en vigueur, ces déchets doivent être conditionnés dans des emballages de déchets médicaux conformes et soumis à des contraintes de stockage et de collecte. Le volume entreposé fixe les délais de stockage et les fréquences de collectes. Cependant si au niveau des EPSP la situation n'est guère reluisante quant au traitement des Dasri, il en est autrement au niveau de l'hôpital Zighout Youcef de la ville de Ténès qui dispose de son propre incinérateur. Alors pourquoi ne pas traiter les Dasri des EPSP au niveau de cet hôpital ? A ce sujet, M. Idjer Mustapha directeur de l'hôpital Zighout Youcef nous dira « nos services peuvent aisément prendre en charge les déchets en provenance des centres de santé en contrepartie d'une redevance symbolique » et d'ajouter « la balle est dans le camp des EPSP ». Quoi qu'il en soit, ces déchets (Dasri) présentent un risque pour l'environnement mais également sur la santé du citoyen qui peut être contaminé à tout moment. D'où l'appel lancé aux autorités sanitaires pour résoudre cet épineux problème.