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Blida: L'hygiène en question

par Tahar Mansour

A l'occasion de la Journée mondiale de la Santé, la direction de la santé et de la population de la wilaya de Blida a organisé, jeudi, une journée d'information sur les bureaux d'hygiène communaux, les zoonoses et les maladies à transmission hydrique (MTH). Les bureaux d'hygiène installés au niveau de toutes les communes, comme le stipule la note de 1997, ont été présentés par plusieurs intervenants comme ne jouant pas leurs rôles dans la prévention des maladies de manière complète. En effet, le manque de formation des techniciens, l'ignorance et l'incompréhension des textes réglementaires par les élus locaux et le manque de moyens matériels mis à la disposition de ces bureaux communaux ont fait que leur action demeure très limitée. D'ailleurs, l'absence des élus locaux à cette journée, qui se voulait aussi une journée de formation pour eux, est une preuve qu'ils ne donnent pas toute l'importance requise à cet outil de prévention des risques de maladies diverses au sein de leurs communes. Après les BHC, ce sont les maladies à transmission hydrique (MTH) qui ont fait l'objet de communications de la part de nombreux intervenants, spécialistes de la question, comme le Dr Kaïdi qui rappela que l'eau n'est pas toujours source de vie car elle peut «véhiculer nombre de bactéries, micro-organismes et virus en tous genres qui y trouvent un terrain favorable pour se développer et se multiplier, favorisant ainsi les maladies à transmission hydrique », précise-t-il. Le nombre de pathologies transmises par le biais de l'eau contaminée et celui des victimes recensées donnent la chair de poule et interpellent tous les acteurs de tout mettre en œuvre pour les éradiquer. Enfin, les chiens et chats errants ont constitué le troisième point abordé par les participants à cette journée qui ont mis l'accent sur les zoonoses et leurs conséquences désastreuses sur la santé publique, d'autant plus que nous pouvons en réduire le nombre par des actions de salubrité simple, comme l'enlèvement régulier des ordures et l'éradication des décharges sauvages en milieu urbain. Outre cela, la création de fourrières canines est devenue une nécessité absolue pour mettre un terme à cette prolifération inquiétante de chiens et de chats errants, vecteurs privilégiés de transmissions de zoonoses, en particulier la rage qui a touché de nombreuses personnes durant l'année écoulée. Enfin, nous apprenons qu'une campagne de sensibilisation contre les zoonoses majeures à déclaration obligatoire, comme la rage, la brucellose, la tuberculose, la leishmaniose et la leptospirose, sera bientôt lancée en direction des autorités locales pour une prise en charge efficiente du côté préventif, surtout que le nombre de cas ayant contracté l'une de ces maladies a connu une augmentation sensible dans notre wilaya. Mais il reste patent qu'une redynamisation rapide des bureaux d'hygiène communaux, en mettant à leur disposition les moyens humains et matériels nécessaires, contribuera certainement à prendre en charge la prévention de ces maladies ainsi que d'autres liées essentiellement aux intoxication alimentaires et à l'hygiène publique en général.