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MCA-JSK : Un classico qui se meurt

par K. M.

Les matches opposant la JS Kabylie et le MC Alger, qualifiés de classico du championnat d'Algérie, ont tendance à devenir anodins. Bien que les deux équipes ne soient pas d'Alger toutes les deux, le match a toujours été considéré comme un derby du centre.

Or, aujourd'hui, les rencontres entre les deux formations n'attirent plus le grand public, comme ce fut le cas dans les années 1970 et 1980. Il est vrai qu'à l'époque les deux équipes étaient d'une autre stature.

Une envergure née des transfuges du Mouloudia qui avaient opté pour les couleurs de la JSK. Aussi, les deux équipes étaient composées de joueurs de renom à l'exemple des Bachta, Betrouni, Bousri et autres Benchikh côté MCA et Dali, Aouis, Belahcène, Abdeslam, Larbès, Fergani et tant d'autres côté JSK.

La confrontation JSK-MCA était un match de référence pour les deux équipes. Mieux encore, le stade du 5-Juillet qui abritait ces rencontres, affichait complet. Il y avait autant de monde à l'intérieur du stade qu'à l'extérieur alors que le match était retransmis en direct à la télévision. Le dernier derby de haute facture entre les deux équipes remonte à l'année 1983, à l'occasion d'un match à rebondissement disputé au 5-Juillet et qui s'était terminé en faveur du Mouloudia par une victoire de 3-2. Depuis cette année, les deux équipes n'ont plus produit un spectacle de ce niveau.

Aujourd'hui, la gestion du championnat de manière générale, notamment la programmation, a fait que les confrontations entre les deux formations n'attirent plus un grand monde. Le cas édifiant de cette décadence consiste en la programmation du match d'aujourd'hui. La rencontre était prévue hier pour être décalée, à la dernière minute, de 24 heures. Pis encore, la domiciliation du derby n'incite pas les supporters à faire le déplacement. A cela s'ajoute la qualité des joueurs des deux équipes dont la plupart ignorent le caractère spécial de ce match du fait de leur manque de culture footballistique. Le classico qui est tombé dans la désuétude à cause de la gestion globale du football algérien et du championnat national pénalise aussi bien le football national que les puristes, lesquels se tournent vers les championnats étrangers.