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Passation de marchés et attribution de projets: Les aveux de Chakib Khelil

par M. Aziza

Le ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil, a reconnu, hier, qu'il y a un manque en matière d'experts spécialisés dans le suivi et le contrôle des passations de marchés, et les attributions de projets au niveau de l'entreprise Sonatrach, qui a connu, ces derniers temps, le plus gros scandale de son histoire.

Invité à l'émission «tahaoulat» à la chaine 1 de la radio nationale, le ministre a souligné la nécessité de réviser et actualiser certains mécanismes de contrôle, existant déjà au sein de l'entreprise. Selon lui, il faut aussi former davantage les experts qui travaillent au sein de l'entreprise sur les mécanismes de contrôle et de suivi. Chakib Khelil a rappelé que l'Inspection générale des finances (IGF) et la Cour des comptes ont les prérogatives de contrôler la gestion financière de l'entreprise, en précisant que ces deux entités ont eu déjà à intervenir par le passé.

 Interrogé sur l'impact de cette «grosse affaire» sur l'avenir de Sonatrach et de son image de marque, notamment sur le plan international, Chakib Khelil ne présage aucune répercussion. Il s'est dit convaincu que ce genre d'affaire s'est déjà produit ailleurs sans que cela n'ai eu de répercussions. «De grandes entreprises étrangères se sont retrouvées face à ce genre de situation et elles ont été contraintes de relever le défi». Pour le ministre, il faut continuer à travailler «nous avons des cadres algériens qui continuent à travailler avec rigueur, ils sont là pour relever le défi et dépasser cette crise». Et de poursuivre : «nos cadres doivent travailler davantage pour éviter dans l'avenir que des choses négatives se reproduisent».

 Chakib Khelil a affirmé, en outre, que les recettes des exportations des hydrocarbures, à en juger pour le premier mois de l'année, sont rassurantes. «Elles ont atteint 4,2 milliards de dollars pour le mois de janvier dernier», a?t-il affirmé en précisant que selon ces propres pronostics, les recettes de 2010 seront plus importantes que celles engrangées en 2009, et qui avaient atteint 44 milliards de dollars. Rappelant que le cours du baril de pétrole tourne aujourd'hui autour de 80 dollars le baril, Chakib Khelil, dira que l'Algérie ainsi que d'autres pays soutiennent le maintien de la production de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) lors de sa prochaine réunion, prévue le 17 mars à Vienne. «Je suis convaincu que l'OPEP va maintenir son seuil de production, je pense qu'il n'y aura ni diminution, ni augmentation de la production», a?t-il conclu.