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Aïn-Témouchent: Les produits à base de sucre flambent
par Belhadri Boualem
Personne n'attend l'autre. Et l'on dirait
que c'est une course contre la montre que caractérise parfaitement les scènes
thématiques de la pièce théâtrale «Tag âla men tag», des situations insupportables
reflétées au grand jour par l'anarchie, sans précédent vécue ces derniers temps
sur le marché national de l'alimentation générale. Largement commentée et à
grand étalage sur les journaux régionaux et nationaux, l'augmentation
spectaculaire du prix du sucre (plus de 30% en une année) ne cesse de susciter
des préoccupations diversement interprétées par les uns, une kyrielle de
mécontentements de la part des consommateurs dont le pouvoir d'achat est déjà
érodé et de vives inquiétudes différemment exprimées par d'autres, dans la
wilaya d'Aïn-Témouchent. Personne n'attend l'autre, c'est vrai car si les
établissements de café de pâtisserie et de crèmerie sont sur le point de
procéder à des augmentations de leurs produits réciproques, les confiseries,
les transformateurs et les maisons de boissons gazeuses ont déjà annoncé leurs
couleurs. Des hausses de 07 à 12 DA par bouteille de 1 et 2 litres sont déjà
affichées. Ce samedi, des commerçants n'ont pas tardé à sentir le revers de la
médaille rapidement.
L'opinion publique n'est pas consultée et ceux qui avaient
l'habitude de faire des sondages au préalable ne l'ont pas faits probablement,
ils étaient pris de court ou rapidement devancés par le ou les monopoles qui
décident d'une manière unilatérale. Pourquoi la tripartite ne s'implique pas.
Partout ailleurs, augmenter un demi dourou devait faire l'objet de martèlement
sur les médias et tous les moyens de communication pendant plusieurs mois. Les
promoteurs de l'augmentation de quelques centimes déploient de grands efforts
et développent des discours argumentaires pour convaincre les promoteurs du
maintien ou de la baisse des prix. Et à travers eux, l'Etat par le biais de
l'autorité chargée du secteur agit en régulateur et intervient pour atteindre
la colère des faibles revenus déjà laminés. Comment? C'est la grande question à
laquelle devraient s'atteler sans tarder les spécialistes en la matière pour
présenter au gouvernement des solutions transitoires à même d'éviter l'érosion
crescendo du pouvoir d'achat des bas salaires. L'histoire du sucre défraie la
chronique du secteur du commerce. Elle restera dans ses annales et ne fait
qu'enfoncer d'un cran le bouchon déjà arrivé à la côte rouge du ras-le-bol
social qui empeste toute la société. Faut-il élargir la subvention des produits
de large consommation en attendant le passage de la tempête? C'est ainsi une
des solutions envisageables.
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