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De Copenhague à Alger, l'espoir est à revoir

par Ghris Djillali

Décidément, nous vivons dans un monde devenu trop complexe. Une ligne droite n'est plus ce qu'on a connu depuis toujours, il ne suffit pas d'avoir deux points pour pouvoir la tracer.

En cette fin d'année, l'heure est aux bilans. La société, les sociétés et tout ensemble dynamique marquera un moment de revue de sa feuille de route, de son programme et ses achèvements. Les points forts à renforcer, les failles à corriger et les calculs à réviser. Il est bien utile et conseillé de revoir périodiquement sa courbe de fonctionnement. Recharger les batteries, tracer ses plans d'action et reprendre l'élan.

 Cette année a bien été marquée par des événements à retenir, parfois heureux et malheureusement souvent tristes.

 L'humanité continue d'avancer, mais bien malin celui qui peut prédire aujourd'hui où est ce qu'elle arrivera demain. Des modèles mathématiques imparfaits essaient de trouver une courbe de tendance raisonnable, mais la multitude et l'interaction incontrôlable des paramètres est telle que tous les efforts déployés sont restés jusqu'ici sans grand résultat.

 Les effets se conjuguent et se multiplient de telle sorte que tout est lié, un véritable world wide web de variables inconnues.

 Le troisième millénaire avec ses progrès technologiques nous a promis des merveilles. Théoriquement, l'international network disponible à tous et les multiples satellites doivent nous permettre de communiquer avec tout le monde, d'être bien informés et de vivre une vie meilleure. Seulement, cela a été souvent la source de grands malheurs.

Voir des crimes contre l'humanité en direct, apprendre que les criminels sont bien protégés par les donneurs de leçons de morale et voir que les organisations internationales sont otages entre les mains de quelques nations racistes se prenant pour des maîtres, appellent toutes les consciences à réagir ensemble. C'est l'unique solution pour sortir de cette spirale infernale, reprendre les choses en main et essayer de redresser la situation.

 La sagesse est absolument absente. L'hypocrisie est maître du jeu.

 Les chemins tortueux amènent droit au but, la droiture se perdant souvent dans le mépris.

 La mondialisation pour le bien-être de tous a abouti à la crise économique mondiale et des millions de pauvres.

 L'industrie, avec le temps, a abouti à des inégalités sociales immenses, à des haines indescriptibles et au déséquilibre climatique dangereux.

 L'être humain qui pouvait, depuis des siècles, se déplacer librement, doit aujourd'hui présenter des documents de voyage numérisés à toutes les frontières.

 L'optimisme de peuples entiers traîne derrière le pessimisme occupant de plus en plus de terrain.

 Le monde est dominé par ceux qui ont pris le dollar pour dieu. Tout est permis. Point de vertu. Les nations sérieuses se sont trouvées dépassées pour former un bloc en mesure de résister à la paire sionisme ? capitalisme sauvage et destructrice. Elles sont parfois même entraînées par cette force de malheur. Ainsi, ceux de l'autre rang, sont tous devenus des dangers potentiels. Au temps de la machine numérique capable de traiter autre chose que le binaire, l'intelligence humaine recule pour ne reconnaître que le oui et le non. Milieu exclu. Le sionisme, niant toutes les valeurs morales, a longtemps concentré ses efforts sataniques au chantage pour bien s'introduire dans toutes les sphères du pouvoir et dominer. Les banques mondiales, les media lourds et les organisations internationales ne sont pas épargnées. La faiblesse des hommes a fait que cette démarche machiavélique a donné ses fruits. L'armée sioniste aujourd'hui, contrairement à ce qu'on veut nous le faire croire, c'est l'armée occidentale. Leur force, c'est le chantage et les manipulations. Tout ce qui est diabolique et dévastateur. Les preuves ne manquent pas.

 Les modérés de l'occident et les esprits vivants ont enfin compris, apparemment. Malheureusement, ils restent impuissants devant la violence de cet ouragan à dimensions titaniques.

 Le bilan de cette année a fait sortir les résultats d'un bon nombre d'années de laboratoire de haine, d'égoïsme et d'irresponsabilité. De l'inconscience.

 Les pauvres continueront à payer pour les riches. Ce qui est triste, c'est que les pauvres ne le sont pas réellement. Les nations dites pauvres ne se rendent pas compte qu'elles détiennent les vraies richesses. Elles sont pauvres en gestion, en intelligence et en bon sens. Cela s'apprend et se cultive. Le complexe d'infériorité continue à faire des ravages. Il n'existe pas de langue supérieure pour acquérir la science. Les sous développés ne parlant que l'anglais, le français, l'espagnol ou autre ne le seraient pas autrement. C'est la considération pour le savoir qui est à revoir.

 Les richesses naturelles, les énergies non renouvelables, s'en vont un jour certainement, quelque soit leur volume. Et que restera après ?

Tristpartite,happy new years Au niveau local, notre année retiendra la performance inoubliable de notre équipe nationale. Et nous lui souhaitons bonne continuation. Encourageons les et soyons leur support moral. Laissons les travailler. A chacun son métier, et nos buts seront bien gardés.

 Pour notre vie quotidienne, l'augmentation en hiver des prix des produits largement demandés en hiver, confirme que le citoyen a de bonnes raisons de s'inquiéter. Le citoyen simple ne lit pas les journaux ou très peu et ne fait pas de politique. Pour lui, c'est la réalité du terrain qui parle. Il ne cherche pas à résoudre les problèmes des autres. Des augmentations de ce genre, au moment même où il dénonce une vie trop coûteuse, c'est une provocation.

 Tripartite, three parties, tri par tri, tri par three, three par tri, grippe par three ou tea pour three, il ne comprend pas tout ça. Bien sûr cela montre que la chose est bien plus compliquée qu'on ne le pense, mais le bon sens a bien fait défaut, quelles que soient les raisons d'une telle mesure. La grippe porcine avance à grands pas. Voilà une autre préoccupation. Une chose ne peut être évaluée que si on peut la mesurer. Seulement mesurer quoi, dans telles situations, reste le grand problème posé. Les effets, eux ne peuvent être connus qu'après avoir généré des dégâts. Comme toujours, tout dépend des autres. Les vaccins nous proviennent de ceux qui créent ces épidémies, comme si tout était calculé. Personne n'est responsable et tout le monde est responsable.

 Notre environnement souffre toujours. La poussière est partout. Et pourtant, une bonne gestion du goudron est largement suffisante pour régler un grand pourcentage de ce malaise.

Les sachets en plastique bleu ont remplacé les noirs. Doit-on passer par une autre couleur pour finalement se rendre compte qu'une solution radicale est nécessaire ?

 Les lignes de responsabilité sont très mal tracées. Pourtant, c'est la base d'une bonne gestion. Un de nos problèmes est de ne pas saisir qu'un véhicule ne peut rouler en équilibre que si toutes ses roues se déplacent à la même vitesse.

 Les retards dans un secteur feront obligatoirement reculer un autre. Un bon moral des citoyens est aussi une grande priorité. La première.

Moins de névrosés, moins d'accidents dans nos routes, et c'est un très grand apport au radar qui ne peut corriger qu'une des nombreuses causes de danger.

 Des choses très simples, souvent à notre portée, peuvent bien améliorer les choses. Les exemples sont nombreux et il n'y a qu'à ouvrir les yeux pour les voir. Combien de fois, par exemple, nous avons vu des agents dans des bureaux de poste travailler sans cesse, à longueur de journées sans pouvoir terminer leur travail. De vraies machines infatigables. Et pourtant, dans plus de quarante pour cent des cas, il nous faut jusqu'à une demi journée pour être servi. Ils sont donc dépassés. Il faut bien l'admettre. De grands comptoirs pouvant être utilisés pour renforcer les équipes sur place, ne le sont pas. Tout cela au moment ou des chômeurs capables ne demandent qu'à être recrutés. Si la raison est le nombre important de clients, demandons donc pour voir si pour la même opération il faut au moins quarante cinq fois plus de temps en chine.

 Si en 1962 nous avions au moins cent trente deux ans de retard par rapport à nos voisins du nord, pourquoi doit-on encore aujourd'hui enregistrer un grand retard dans tant de domaines ?

Bien sûr le plus pessimiste reconnaîtra que les choses bougent, et c'est tant mieux. Le projet étant immense et nécessite beaucoup de temps. La cadence, cependant, restant encore à améliorer.

 Le plus bête des ânes ne jugera pas qu'une colonisation laissant derrière un pays en ruine, des millions de martyrs et des sans abri, des régions entières irradiées, des orphelins, des veuves_ soit positive.

 Pour conclure, des propos montrant que cette génération de transition entre notre indépendance et ce millénaire a une grande mission délicate à accomplir. Le vieux me disait : mon fils, les égyptiens sont nos frères, ils nous ont aidés durant des moments difficiles de notre révolution. Aujourd'hui, mon fils me dit : il me semble que ces égyptiens sont réellement des haramiyas comme le chantent nos jeunes, il n'y a qu'à voir le comportement de leurs intellectuels envers nous ces derniers temps.

 Et en cette ère de liberté d'expression, mon fils ajoute : avec toutes ces anomalies que nous vivons, pourquoi ne pas écrire pour attirer l'attention des décideurs. Peut-être qu'ils sont mal renseignés, peut-être que ce sont des erreurs d'appréciation. Et puis, il n'y a aucun mal à participer à la gestion de son pays avec des idées ou des suggestions à faire. Peu importe si elles sont ignorées. Nous aurons la conscience tranquille. Nous voyons bien des gestionnaires sérieux bouger à longueur d'année, d'un projet à un autre, seulement en parallèle il y a un manque flagrant de beaucoup de choses. La bonne volonté est donc bien présente, mais apparemment insuffisante à elle seule pour bien faire tourner la machine. Mon père Allah yarhmou par contre, me disait : Même lorsque les constatations sont amères, occupe toi de tes affaires et garde tes remarques pour toi. A chacun son rôle et ses responsabilités. La critique est aisée mais l'art est difficile, comme enseignaient les sages.